Dans une déclaration rendue publique et placardée dans les artères principales de la ville, le conseil communal du RCD d'Aokas dénonce sur un ton virulent la récente distribution de 37 logements sociaux qui, selon le document, « ne diffère en rien des précédentes ». Y sont fustigés les « agents d'administration qui ignorent tout de la réalité sociale », « le maire mis en minorité », « près d'une quinzaine de personnes ( les pré bénéficiaires) détenteurs de biens en dehors de la commune » et « des injustices criardes » sont mises en exergue. La déclaration parlent de « citoyens sans aucune urgence de relogement, possédant des biens immobiliers et fonciers, dont des frères ont récemment bénéficié du logement social, célibataires sans difficulté d'hébergement, personnes possédant des biens en dehors de la commune ». Par ailleurs, l'association socioculturelle « Izerfan Negh » du village Tala Khaled a rendu publique une déclaration dénonçant « énergiquement » la distribution de ces logements qu'elle considère « catastrophique, anarchique et illégale ». Elle récuse « la légitimité » de la commission d'attribution dans laquelle, note-elle, n'a pas siégé « un représentant des associations dument mandaté ». Pour rappel, la fameuse liste de pré bénéficiaires, rendue publique il y a une dizaine de jours, a soulevé l'ire des résidants de la commune qui ont aussitôt pris d'assaut le siège de la daïra pour faire valoir leurs doléances. La commission d'attribution, au terme de réunions marathons entamées le 02 janvier 2007, a examiné 1552 dossiers avant de dégager 250 présélectionnés. Les habitants originaires des sept fractions du douar d'Aït-Mhend, constituant la commune d'origine, se voient ainsi de plus en plus exclus et dénoncent désormais publiquement la marginalisation dont ils font les frais. « Nous sommes marginalisés chez nous et à chaque fois que nous voulons faire valoir nos droits, nous sommes taxés de xénophobie ; alors qu'aucun Aokassien n'a jamais été attributaire d'un logement social dans les communes limitrophes ou en dehors de la wilaya » s'indignent-ils. Mouzaoui Abdelkader, R. R.