Les inquiétudes qu'a exprimées le recteur de l'université Abderahmane Mira de Béjaïa quant au manque de places pédagogiques qui risque de se poser à la prochaine rentrée universitaire (voir Kabylie info du 17 décembre 2008) ont suscité une série de commentaires laissés sur le site électronique du journal. « Si l'élève de terminale de Béjaïa aura (à passer) son Bac, apparemment il doit tenter de le repasser pour échapper à la rentrée universitaire 2009/2010 » écrit un internaute. Un autre que le titre « Quand le recteur se plaint » surprend, responsabilise celui-ci (le recteur) parce que « c'est lui qui demande les quotas au niveau du ministère » estime cet autre internaute. Un troisième internaute regrette que l'on s'échine à suivre « les travaux d'avancement des projets réalisés à l'université » au lieu de donner une « réelle importance au programme scientifique et la vraie recherche opérationnelle ». Plus circonstancié est le commentaire de cette étudiante laissé sur le site du journal : « Merci d'avoir fait cet article sur l'université de Béjaïa. J'étudie la langue arabe à Aboudaou, et je peux vous dire que nous sommes vraiment étonnés de voir le recteur aussi satisfait. J'ai voulu changer de filière et étudier la langue française et pour ça on nous a dit l'année dernière qu'il fallait avoir l'année et avoir plus de 13 de moyenne en français (note du BAC). Mais à la surprise générale, ils ont changé d'avis juste au moment des inscriptions de changement de filières et ils ont dit qu'il fallait être ajourné. Tout ça était évidemment bien planifié (…). Mais heureusement que je me suis bien aperçue que c'était louche (contrairement à des centaines d'autres étudiants désirant changer de filière) et que j'ai fait semblant d'être ajournée pour pouvoir changer de filière car j'avais 13 de moyenne en français. Ce qui veut dire que je pouvais changer de filière et étudier le français, mais on nous a encore feinté et ils ont dis qu'il fallait avoir plus de 14 de moyenne. Vous ne pouvez pas imaginer comment j'étais abattue de ne pas pouvoir changer de filière. Je me retrouve en première année avec une filière que je ne veux pas étudier. Les problèmes ne manquent pas à Aboudaou et Targa Ouzemmour, et dans tous les domaines (résidences, transports, salles pour étudier, cantine et bibliothèque minuscules, manque de professeurs expérimentés ou bien formés » écrit l'étudiante.