La baisse des approvisionnements du gaz russe vers l'Europe via l'Ukraine commence à influer directement sur les prix du pétrole. Si certains pays européens situés sur le tracé des gazoducs qui acheminent le gaz russe ont subi une baisse des quantités, d'autres par contre se retrouvent privés de gaz. Cette situation qui doit amener les clients à compenser le manque de gaz par d'autres produits pétroliers, notamment le fuel, a poussé les prix du pétrole vers le haut. Les difficultés d'approvisionnement ont commencé à se ressentir depuis hier mardi et elles favorisent le soutien des cours du pétrole qui a commencé à bénéficier de l'annonce des réductions de production de plusieurs pays membres de l'OPEP. Si lundi soir, les prix sont montés vers les 50 dollars le baril sans atteindre ce seuil, mardi matin, le brent de la mer du Nord prenait plus de 1 dollar pour être à 50,95 dollars le baril. A New York, le light sweet crude évoluait aussi au-dessus des 50 dollars le baril, à l'ouverture grâce à un gain supérieur à 1 dollar. En début d'après-midi, les deux marchés affichaient plus de 50 dollars pour les deux qualités de brut à Londres comme à New York. La vague de froid qui sévit en Europe est un autre facteur haussier pour le pétrole. Mais les annonces de réduction de la production de la part de plusieurs pays membres de l'Opep ont beaucoup influé sur les prix depuis le début de l'année après une chute à 33 dollars le baril à la fin de l'année. Le marché reste dans l'attente de la publication des stocks pétroliers américains hebdomadaires qui seront rendus publics aujourd'hui mercredi. Ces derniers temps, l'état des stocks a eu un grand impact sur les prix du pétrole. Sur un autre plan, la préparation du plan de relance promis par le président élu Barack Obama a eu des incidences positives au niveau de la Bourse. A partir du 20 janvier, date de l'investiture du nouveau président, le sentiment au niveau du marché pourrait évoluer surtout qu'au début du mois de février, ce plan devrait être rendu public. Hier vers 18h GMT, le brent était à 51,43 dollars le baril. Tandis que le light sweet crude était à 49,51 dollars.