Les rues de Béjaïa ont été hier au rendez-vous d'une énième marche de protestation contre les raids israéliens sur Ghaza. C'est pour appeler à une « solidarité active de tous les peuples contre l'impérialisme et contre toute forme de colonialisme » que le Parti socialiste des travailleurs (PST) a observé hier un rassemblement devant la maison de la culture avant de marcher jusqu'au siège de la wilaya. Dans sa déclaration du 1er janvier dernier, le secrétariat national du PST a défendu les droits du peuple palestinien à la vie et à un Etat national démocratique, mais a regretté que « le peuple algérien (soit) empêché de manifester sa colère unanime dans les rues de nos villes ». « Mais la désorientation des masses est notre principale faiblesse. Il faut agir, s'organiser et s'unir et, d'abord, reconquérir le droit de manifester notre solidarité dans nos rues », note le PST, qui a complété son rassemblement par une marche jusqu'au siège de la wilaya. L'endroit a eu à recevoir deux jours auparavant des dizaines de lycéens et collégiens qui ont investi la rue, il est vrai dans l'anarchie parfois, pour crier leur colère face à l'agression subie par la population de Ghaza. Plus nombreux et mieux inspirés étaient les étudiants qui ont répondu à l'appel de la section de l'université de l'association RAJ pour une marche à partir du campus de Targa Ouzemmour. Pour la symbolique, l'on a marché sur El Qods, une place dans la ville de Béjaïa, inaugurée pour rappel, dans les années 1980 en présence du défunt Yasser Arafat. « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal mais par ceux qui les regardent agir et qui refusent d'intervenir », dénonce le RAJ.