A l'instar des communes de l'Algérois, cette localité n'a guère échappé à la catastrophe d'une gestion hasardeuse de la cité, menée depuis des décennies par les exécutifs communaux sortants. Parmi les volets les plus endommagés, figure la désolante métamorphose de l'aspect urbain de cette localité qui a indéniablement fait les frais de cette situation de déliquescence. En fait, les interventions anarchiques sur le tissu urbain n'ont pas fini d'altérer les différents espaces publics dans la rationalité de leur fonctionnalité et de leur harmonie. D'emblée, on cite le nombre impressionnant de kiosques érigés dans les coins et recoins des différents quartiers et dont les autorisations communales, délivrées à tort et travers aux exploitants, n'ont nullement tenu compte de la réglementation en matière d'aménagement. Si cette manière d'agir a été édictée par des considérations purement sociales, cela n'empêche qu'une profonde déchirure a été portée à la façade urbaine avec des ablations en partie des espaces de circulation et de détente qui portent paradoxalement les séquelles d'une précarisation avancée. Ces bicoques construites en matériaux hétéroclites renferment divers activités commerciales qui, souvent, sont incompatibles avec la vocation de leur environnement. En l'absence d'un contrôle rigoureux, certains bénéficiaires n'hésitent pas a squatter au fil du temps de plus en plus de surfaces urbaines afin d'élargir davantage l'emprise de leurs boutiques de fortune. A la cite Confort, à titre d'exemple, où prédominent une flopée de ces « constructions », l'on est pris par un malaise à la vue de la bidonvilisation d'une cité qui fut naguère la fierté de son concepteur, le célèbre architecte Pouillon, comme étant une expression architecturale avant-gardiste et un aboutissement réussi en matière d'habitat moderne. Le hic est qu'a des centaines de mètres sont logés les prestigieux magasins de Riadh El Feth. Devant tant de désastres, il est temps que les pouvoirs publics agissent efficacement afin de réhabiliter la ville à sa vocation initiale, en mettant en avant, bien entendu, les batteries de mesures régissant les règles d'urbanisme, tout en compensant les activités commerciales de proximité par des projets consistants en la matière.