La prise en charge du volet relatif à l'aspect urbain de certaines communes de la capitale ne semble guère susciter un effort à même d'offrir une image digne de la première vitrine du pays. A titre d'exemple, on cite la station de bus de l'imposante place des Martyrs, où le décor n'est guère honorable, vu l'anarchie urbaine qui y règne, au milieu d'espaces dont l'aménagement défigure totalement la vocation des lieux. Les quais ont étés agencés d'une manière aléatoire, l'asphalte présente une précarité lamentable. En l'absence d'abribus les usagers endurent les désagréments dus aux aléas du climat et les longues attentes debout, guère confortables. Aussi, l'attroupement en permanence d'une foule de voyageurs dans une cacophonie déconcertante démontre le manque de planification en matière de gestion des transports en commun. Et pourtant, l'importante flotte de bus qui y transitent quotidiennement, ajoutée à l'envergure de l'emprise de cette station, auraient pu inciter les pouvoirs publics à initier un projet de réalisation d'une infrastructure adéquate à même de moderniser la façade urbaine d'une part, et d'offrir aux usagers toutes les commodités nécessaires, d'autre part. Néanmoins, cette option écartée, la piste d'une gestion urbaine hasardeuse semble être privilégiée, faisant ainsi sombrer la structure urbaine dans l'éternel colmatage. Cette situation n'a certainement pas manqué de donner à nos villes un aspect rural qui décline vers la dérive d'une précarité absolue. Les autorités locales sont donc interpellées afin de doter cette métropole d'équipements à la mesure de ses exigences urbaines.