La léthargie culturelle qui caractérise Collo serait dégagée si les infrastructures en perspective de réalisation venaient à se concrétiser sur le terrain. C'est ce qui ressort d'un entretien que le maire de Collo nous a accordé ce dimanche. C'est un optimisme mesuré que nous avons décelé chez le P/APC de Collo, Djamel Ghemired, qui nous a fait part de trois projets devant réhabiliter certaines traditions des Colliotes. Le maire qui, rappelons-le, est de tendance RCD, un parti qui fait de la culture un principe essentiel dans le développement des mentalités, a déjà soumis à la wilaya une étude technique préliminaire pour la transformation de l'ex-cinéma Palace, en continuelle dégradation, en un centre culturel. Implanté sur la principale avenue de la ville, ce centre comprendra des ateliers de musique, d'artisanat, de broderie et de couture, de poterie, en plus d'une salle d'exposition et une autre d'informatique avec 30 postes. Il comprendra également un amphithéâtre d'une capacité de 100 places, un cybercafé et des salles de dessin. Une autre infrastructure culturelle appelée centre professionnel et artisanal sera érigée à la cité urbaine Boudellioua Chérif. Ce centre de 5 ateliers, qui sera doté d'un hall d'exposition, a pour objectif la mise en valeur et partant la relance de certaines activités comme la vannerie, la poterie, la pêche et les produits d'autres métiers artisanaux. Une enveloppe totale de plus de 26 MDA (millions) a été dégagé pour la réalisation de ce centre professionnel et artisanal. Il sera construit en R+1 sur une superficie bâtie de 376 m2 et une surface utile de 708 m2. Le troisième projet est certainement celui qui suscite le plus de curiosité de par son originalité : doter cette région touristique d'un théâtre de plein air. L'esquisse de l'avant-projet montre que les reliefs de ce site, situé au niveau de la Presqu'île, seront utilisés comme supports pour les gradins. Ces trois projets, avec celui de la création d'un conservatoire communal, « permettra certainement aux jeunes de s'initier à la création artistique comme la musique, le théâtre et le développement d'autres activités culturelles », nous dira le maire de Collo qui ajoute : « Les maisons de jeunes et les auberges de jeunes n'ont pas apporté le plus culturel qu'on en attendait. »