Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, a mis en garde ceux qui font du commerce dans les structures sportives de proximité en obligeant les jeunes à verser de l'argent. Il a assuré que les associations et clubs, qui fréquentent les complexes sportifs, doivent respecter la réglementation qui leur interdit d'exercer ce commerce. Ces déclarations, faites il y a presque un mois par Hachemi Djiar, sont battues en brèche par la réalité. A Sidi M'hamed, les services de la commune n'arrêtent pas de demander l'intervention des locataires successifs du 1er Mai pour récupérer des structures de proximité, dont l'accès n'est pas gratuit. Les rares espaces de jeux sont payants et la trentaine d'associations à caractère sportif auxquelles est alloué un budget de 2,600 milliards de centimes par la commune, qui est dépensé en droit d'accès et frais de transport, relève Yaïci Abdou, élu et président du conseil communal des sports au niveau de l'APC de Sidi M'hamed où les structures sportives de proximité font cruellement défaut. En dépit de la mise en garde du ministre, les complexes sportifs de proximité au niveau de la comm une demeurent toujours payants. « Nos associations payent pour accéder aux terrains des Groupes laïques 1400 DA de l'heure par discipline, et 30 millions de centimes le couloir de la piscine », relève l'élu qui affirme qu'une volonté politique est nécessaire pour permettre aux APC de récupérer ses espaces « laissés en jachère ». « Nous pouvons en faire des hauts lieux de la pratique sportive et nous pouvons, si l'occasion nous est donnée, en finir avec le caractère lucratif qui est donné sans honte à ses espaces. »« Les structures mal exploitées ne payent pas d'impôts, mais rien n'est offert en contrepartie aux sportifs. Nous pouvons nous en occuper d'une manière professionnelle s'il nous était donné l'autorisation de les gérer », relève-t-il. L'Office du complexe olympique, OCO, n'échappe pas à la critique de l'élu local. Le caractère commercial semble « prendre le pas » sur la mission première de l'Office. « Les responsables de l'Office ont construit une cafétéria dans l'enceinte de la structure sans permis de construire de l'APC et se permettent de faire des affichages sans autorisation préalable des autorités communales. » Les espaces de l'Office du 1er Mai sont aussi mal exploités. « Les associations payent 2000 DA de l'heure, mais ne bénéficient pas de tous les égards. Il est temps que les jeunes profitent de la pratique sportive », insiste M. Yaïci. Il est à noter que la commune de Sidi M'hamed a « récupéré » le terrain mitoyen au siège de la centrale syndicale.« L'entreprise a été engagée et les travaux pour la construction d'une salle de sports et d'un stade ne sauraient tarder », relève l'élu.