Trois jours après le retrait de confiance signifié par 9 des 11 élus à l'endroit du maire d'obédience FLN, c'est toujours le statu quo dans l'assemblée populaire communale d'Ain Dheb. Le wali venait pourtant de réunir les parties en conflit pour tenter une médiation et mettre fin à un conflit latent qui dure depuis des mois. Une situation de blocage qui indique clairement que quelque chose ne tourne pas rond dans cette contrée située à 70 km au sud du chef-lieu de wilaya de Tiaret où chaque camp fait prévaloir ses arguments quant à la manière de conduire les affaires. Les protestataires, qui se comptent désormais même dans le propre camp de M. Miloudi Hadj Mohamed, comme dans les précédentes sorties, arguent de la marginalisation, monopolisation de l'information, voire de sacrifier le travail des commissions. La rencontre qui a sanctionné les travaux des protestataires, en l'absence du P/APC, est jugée par ce dernier illégale car il n'y a aucun motif à même de provoquer une telle réunion. Dans le fond, l'élu incriminé parle de contrevérités puisque, ajoute-t-il, toutes les rencontres étaient programmées selon un calendrier préétabli et celui qui devrait les présider tout aussi connu d'avance par tous les membres. Bien plus, dit-il, cette mesure a été placardée sur les murs intérieurs du siège et était de notoriété publique. Le plus cocasse, note le maire, c'est de voir se fourvoyer le vice-président, celui-là même que les protestataires exigeaient, il y a quelques mois, sa tête.