Le développement semble pâtir des conséquences de ce tumulte que les représentants d'association et des notables ont tenu à dénoncer. La crise qui couve au sein de l'assemblée populaire communale d'Ain-Dheb, 70 km au sud de Tiaret, va-t-elle s'atténuer avec l'intrusion spectaculaire du mouvement associatif local ? Une crise qui dure depuis voilà près de deux mois et qui a presque paralysé la gestion des affaires, n'eut été l'intervention du wali dans certaines situations. Ni le budget primaire ni le BS n'ont été pour l'heure discutés par l'assemblée du fait du gel de leurs activités de six des 11 élus que compte l'APC. Pour adjuger le marché hebdomadaire à bestiaux et la location de l'abattoir communal, il a fallu le OK du wali qui ne voit, lui, plus cette situation d'un bon œil. Même la mouhafadha FLN, qui a tenté une médiation entre le maire et les trois militants réfractaires, n'a pas abouti. Le développement semble pâtir des conséquences de ce tumulte que les représentants d'association et des notables ont tenu à dénoncer. En effet, nombreux ceux qui ont fait le déplacement jusqu'à Tiaret, appel signé en mains, pour dire « basta » aux « opportunistes qui ne voudraient qu'assouvir leurs instincts insatiables », lit-on en substance d'une lettre au ton acerbe. « Notre conscience nous dicte de ne pas garder le silence face à ce déni de droit et à l'endroit de ceux qui ont choisi de régler leurs affaires au détriment de la collectivité ». « Ces gens, à qui nous avons offert la réconciliation, ne semblent pas partager les peines du citoyen, préférant se cacher derrière les sigles de différents partis et se nourrir de la détresse des gens, notamment les jeunes ». Face à cette situation de blocage, ont tenu à rappeler les protestataires, « nous demandons aux autorités de mettre fin à l'anarchie » non sans « louer les initiatives des sages de la région qui mettent tout en œuvre pour que règne l'ordre ». Comme il fallait ne pas douter, les six élus dissidents ne vont pas, eux aussi, avec le dos de la cuillère en fustigeant le maire de faire dans la mégalomanie dans la prise de décision. Bien que ces élus séditieux n'aient pas porté publiques leurs revendications, il devient clair que c'est la tête du maire qu'ils voudraient. Hadj Mohamed Miloudi ne voudrait pas trop s'appesantir sur des détails car, selon lui, « l e développement de la commune a besoin de volontés réelles » car, comme il nous l'a souligné, « beaucoup de projets de développement sont otages de ces élus ».