Le P/APC de Bazer Sakhra vient de lancer un S.O.S. en raison de la très grave situation que connaît sa localité en matière d'hygiène et de sécurité face au danger que représente Oued Djihadi pour la population, les riverains en particulier. Ces derniers continuent de subir de plein fouet les retombées de tous les rejets charriés par cet oued pollué. En plus des odeurs pestilentielles et nauséabondes qui empoisonnent la vie de la population, Oued Djihadi transporte, selon le maire, des déchets toxiques et des rejets provenant de la zone industrielle d'El Eulma, ainsi que tous les déchets provenant de l'abattoir de la même ville. Selon le P/APC de Bazer Sakhra, la situation est préoccupante et les risques d'une catastrophe écologique sont dans l'air. A cet égard, le maire a sollicité l'intervention rapide du wali à l'effet de prendre les mesures nécessaires afin d'éviter un drame. Les citoyens pour leur part sont totalement désorientés par ce problème qui perdure depuis des années et ne semble pas connaître de solution. Selon certains d'entre eux, cela devient de plus en plus menaçant et constitue un véritable danger pour leur santé. «Mes enfants sont tous malades en raison de la présence de ces eaux noirâtres et stagnantes, foyer de germes et de moustiques», nous affirme un riverain. Un autre abonde dans le même sens en pointant du doigt les industriels de la zone d'activité d'El Eulma qui, selon lui, déversent toutes sortes de déchets dans ce oued devenu avec le temps un véritable capharnaüm pour la population et un poison pour l'environnement. Il convient de noter que ces eaux polluées jetées dans la nature finissent leur course dans la zone humide de Lehmalet, entre la commune de Bazer Sakhra et Aïn Lahdjar. Une zone humide pourtant classée, mais qui continue de subir tous les rejets dans l'indifférence générale. A Bazer Sakhra, c'est le revers de la médaille. Ce patelin, jadis lieu de rendez-vous de la transhumance, loué par les poètes pour l'exubérance de sa végétation, l'importance de ses eaux et de son cheptel, n'est aujourd'hui qu'un simple vestige de désolation face à l'avancée inéluctable du béton et d'une pollution rampante.