Les coupures durent souvent plusieurs jours, avec des restrictions draconiennes dans la distribution, entraînant le retour du système de rationnement de cette substance vitale. Dès lors, on se demande à quoi servent les investissements coûteux consentis par l'Etat dans le domaine, à savoir : la station de dessalement de Ténès, d'une capacité de 200 000 m3/jour, et le barrage de Sidi Yacoub, dont une partie des quantités emmagasinées (260 millions de m3) est destinée à l'AEP. Les plus touchés par ces dysfonctionnements persistants sont la partie sud de la ville de Chlef et la «CIA Est». Si certains quartiers reçoivent l'eau dessalée au quotidien, d'autres, comme haï Nasr, El Moussalaha, les Frères Abbad et haï Zitoune, continuent d'être approvisionnés à partir du barrage de Sidi Yacoub. Pourtant, non loin de ces cités, les services de l'hydraulique ont réalisé un réservoir de 5000 m3 destiné, initialement, à leur approvisionnement en eau dessalée. Cependant, cet ouvrage a été «détourné» au profit d'une seule agglomération, au moment où les sites d'habitation voisins vivent un véritable calvaire dans l'alimentation en eau potable. Sensible aux souffrances endurées par les populations concernées, l'ex-wali avait donné aux gestionnaires du secteur des instructions fermes qui ont permis de débloquer la situation, mais pas pour longtemps. Juste après son départ, on est revenu, malheureusement, à la case départ, avec des coupures fréquentes et la distribution de l'eau un jour sur trois.