Pour pouvoir tirer les dividendes fiscaux et renflouer les escarcelles de la municipalité, parvenir ainsi à résorber le chômage et à créer de la plus-value, la commune de Taghzout doit voir en la réhabilitation de cette zone d'activité un moyen incontournable pour sortir la commune de l'indigence dans laquelle elle est confinée depuis plus de 15 ans », c'est en ces termes lourds de sens que le président de cette APC, a voulu répondre à notre question sur la situation peu reluisante prévalant au niveau de la zone industrielle qui est, selon ce responsable, censée constituer « un moyen de développer le segment industriel et, partant, assurer un développement durable pour toute la commune ». En effet bien que la municipalité ait bénéficié de pas mal de projets tant dans le secteur hydraulique, logement, voirie, éducation, infrastructures culturelles et sportives, il n'en demeure pas moins que d'aucuns estiment que la population aspire à un développement durable de la commune qui doit, inexorablement, reposer sur une approche efficace de création de l'emploi. Sur cela bon nombre de citoyens que nous avons interrogés estiment, à l'unisson, que ça relève du nihilisme pur et simple que de dire que rien n'a été fait au niveau de cette commune du terroir. Pour Hamid, étudiant, « la commune de Taghzout a certes, enregistré une avancée considérable en terme d'habitat rural qui a vu l'APC délivrer pas moins de 570 aides pour la construction, le revêtement en BB (béton bitumineux) de l'ensemble des routes vicinales et chemins de wilaya ; mais il est plutôt nécessaire qu'on pense, d'ores et déjà, à la création de l'emploi pour nos jeunes désœuvrés qui frisent le désespoir », préconise-t-il, tout en soutenant que la commune recèle des potentialités industrielles, agricoles, voire même touristiques importantes, qui nécessitent une prise en charge des autorités locales. Ainsi donc, la zone industrielle de la commune de Taghzout qui a été créée en 1989, s'étend sur une superficie de 5 ha et il n'y a que 26 lots qui sont vendus à des promoteurs privés à l'effet de réaliser divers projets. Néanmoins, ajoute notre source, 5 promoteurs seulement ont pu réaliser, effectivement, leurs projets pendant qu'une partie importante de cette zone est abandonnée au grand dam d'une population juvénile en butte au chômage. « Bon nombre de lots de la zone industrielle qui sont, pour rappel, cédés moyennant des dinars symboliques sont en état d'abandon avéré et leurs acquéreurs respectifs –manque d'esprit entreprenarial– et en l'absence d'initiatives, ne font que se rouler les pouces », explique un fonctionnaire pour qui « il urge que ce monopole soit brisé, et que ces lots doivent être attribués aux promoteurs qui peuvent apporter un plus tant pour la population que pour la fiscalité de la commune ». En définitive, et tout compte fait, il est impératif qu'un électrochoc soit donné à l'effet d'insuffler une véritable dynamique de développement aux zones industrielles éparpillées de par la majorité des communes relevant de la wilaya de Bouira, à limage de celle de Taghzout, qui est au demeurant en souffrance en matière d'activité industrielle. Ainsi donc, pour prétendre accrocher d'éventuels investisseurs qui n'hésiteront pas à se bousculer au portillon de chaque commune ; il serait souhaitable que les autorités se réapproprient tous les lots vendus et non encore exploités par leurs pseudo-investisseurs.