A l'occasion de la Journée mondiale de la sclérose en plaques, l'association Moi et Toi contre la SEP d'Oran, en collaboration avec le service de neurologie médicale de l'EHU 1er Novembre, ont organisé, hier, la 3e journée de la sclérose en plaques. Une journée qu'a abritée l'EHU d'Oran et qui a vu la participation de plus d'une centaine de participants venus de tout le territoire national et de France. L'objectif de cette journée est, selon Benkada Houari, secrétaire général de l'association, de «sensibiliser les professionnels de la santé (médecins, psychologues, ophtalmologues, nutritionnistes.)» «La sclérose en plaques, qui est une maladie inflammatoire neuro-dégénérative évolue de façon imprévisible, d'où la nécessité d'un diagnostic précoce», souligne-t-il. La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune qui touche des individus génétiquement prédisposés mais qui semble déclenchée par des éléments environnementaux qui agissent comme des facteurs de dérégulation de l'immunité, d'inflammation et de dégénérescence des nerfs. La myéline (gaine d'isolation des cellules nerveuses du cerveau et de la moelle épinière) est endommagée par des lésions qui altèrent la capacité des différentes parties du système nerveux à communiquer entre elles et engendrent de nombreux symptômes physiques et mentaux. Cette journée est l'occasion pour informer les professionnels de la santé afin qu'ils orientent les malades vers les neurologues. L'IRM est le meilleur moyen de déceler cette maladie qui s'avère être la 2e cause de handicap après les accidents de la circulation. «Le problème majeur, affirme notre interlocuteur, réside dans la prise en charge des malades car, dit-il, il n'y a pas de prise en charge spécifique à cette maladie». A cet effet, M. Benkada lance un appel pressant aux pouvoirs publics en vue de la création de centres de prise en charge de la sclérose en plaques au niveau des wilayas. «Cette maladie, qui touche plus particulièrement les femmes à partir de 20 à 40 ans, est à ce jour méconnue. D'où la création de notre association», poursuit-il. Un combat de tous les jours avec l'accompagnement des malades et de leurs aidants dans les domaines médical, psychologique, social, administratif, juridique, etc. Il est également organisé régulièrement des rencontres des malades et de leurs aidants dans des groupes de paroles animés par un psychologue. Notons qu'au cours de cette journée, il est prévu des communications présentées par différents spécialistes dans le domaine de la neurologie, la radiologie, la médecine physique et la réadaptation, ainsi que des témoignages de malades.