D'anciens employés de l'ex-complexe sidérurgique, qui se disent avoir été lésés dans le calcul de leurs pensions de retraite, ont décidé de poursuivre la lutte qu'ils on entamée depuis 2005 pour faire aboutir leur revendication. Celle-ci a été pourtant reconnue comme étant fondée par une commission de recours préalable, qui s'était alors prononcée favorablement pour l'intégration des indemnités compensatoires des congés payés dans l'assiette de calcul des pensions de retraite des concernés. Cette commission avait estimé, dans un procès-verbal daté du 10 juillet 2005, que le rejet de la caisse nationale de retraite de la prise en considération des congés payés dans la détermination de la pension de retraite n'est pas fondé du fait que celle-ci s'appuie sur un texte qui n'a aucun rapport avec la retraite, en l'occurrence la loi 90/11 du 21 avril 1990 relative aux relations de travail, indiquant que « les requêtes des retraités lésés sont fondées parce que légitimes ». Et d'expliquer que « le salaire servant de base au calcul de la pension de retraite est égal, si c'est favorable, au salaire mensuel moyen déterminé sur la base des cinq années ayant donné lieu à la renumérotation la plus élevée au cours de la carrière professionnelle de l'intéressé ». Ladite commission se réfère également à l'article 06 bis de l'ordonnance n° 97-13 du 21 mai, qui stipule que sont validées et entrent en ligne de compte pour le calcul de la durée de trente deux (32) ans, les périodes de congés réglementaires payés ou d'indemnité compensatoire de congés payés, pour conclure que « l'assiette de calcul servant de base pour la détermination de la pension de retraite est constituée de tous les éléments de salaire soumis à la cotisation sociale ». Le procès-verbal de cette commission, ayant été présidée à l'époque par le directeur de l'action sociale (DAS) précise dans ce cadre que l'indemnité compensatoire des congés payés concerne la période de 5 ans ayant servi d'assiette de calcul à la détermination de la pension de retraite. En dépit de cet avis favorable pour la prise en compte de l'indemnité compensatoire des congés payés dans l'assiette de calcul pour la détermination de la pension, la revendication de ces ex-employés d'El Hadjar n'a pas trouvé de répondant. Nullement découragés par l'attitude « négative » de l'administration, les intéressés, parmi lesquels d'anciens syndicalistes, ne comptent pas abdiquer et se déclarent toujours mobilisés pour arracher « leur droit ». La question de l'intégration de l'indemnité compensatoire des congés dans l'assiette de calcul des pensions de retraite a été un des points de la plate-forme de revendications issue du mouvement de colère enclenché à partir de l'année 2007 en dehors de la fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR). Cette contestation a été, d'ailleurs, à l'origine de la poursuite en justice pour « attroupement non autorisé » de trois retraités, qui bénéficieront finalement d'un non-lieu.