La première rencontre Cnas-médecins prescripteurs – organisée hier par la CNAS, en collaboration avec les sociétés savantes (Académie algérienne d'allergologie, Société algérienne de médecine générale, Société algérienne de médecine interne) et le Conseil national de l'Ordre des médecins – a posé les jalons d'une nouvelle collaboration basée sur la concertation et le dialogue. C'était jusque-là une simple formalité de communication, à travers une fiche de liaison, reliant le médecin prescripteur et le médecin conseil de la CNAS. Désormais, la relation prendra une nouvelle dimension dont le but est la rationalisation des dépenses en matière de contrôle de condition de remboursement des traitements dispensés aux malades assurés sociaux et leurs ayants droit. La première rencontre Cnas-médecins prescripteurs – organisée hier par la CNAS, en collaboration avec les sociétés savantes (Académie algérienne d'allergologie, Société algérienne de médecine générale, Société algérienne de médecine interne) et le Conseil national de l'Ordre des médecins – a posé les jalons d'une nouvelle collaboration basée sur la concertation et le dialogue. L'accroissement du nombre d'assurés malades chroniques, l'extension de la liste des produits pharmaceutiques remboursés, l'introduction des médicaments onéreux des affections lourdes et la revalorisation annuelle des pensions et des rentes d'accident de travail et de maladie professionnelle ont fait flamber les dépenses de la cnas. Cette rencontre s'inscrit dans le cadre du renforcement du partenariat stratégique avec les professionnels de santé. «Cette perspective a pour but de réguler les dépenses, tout en prenant en charge l'assuré social de façon optimale et aux meilleurs coûts et assurer la pérennité du système algérien de sécurité sociale aux générations futures», a tenu à préciser le directeur général de la CNAS, tout en rappelant que les dépenses totales des prestations pour l'année 2018 s'élèvent à 78 797 199 396 DA, dont les frais pharmaceutiques qui ont atteint au cours de la même année 51 5847 972 411 DA. Pour la CNAS, cette rencontre vise également à instaurer une nouvelle approche de collaboration et d'entraide avec les prescripteurs et de créer une passerelle de communication entre les deux parties, afin d'assurer une meilleure prise en charge des assurés sociaux en matière de soins de santé. Une relation qui doit être effectivement renforcée, estime le Dr Mohamed Bekkat Berkani, président du Conseil national de l'Ordre des médecins, qui est revenu sur la responsabilité médicale à travers un dialogue constant entre les deux parties. «Ce qui aboutira à une approche bénéfique dans la prise en charge des patients tout en abordant les questions liées au remboursement des médicaments et aux arrêts de travail qui demeurent un droit au-delà de tout abus», souligne le Dr Bekkat Berkani avant de rappeler que la révision de la nomenclature des actes médicaux, qui date de 1985, est une urgence. Mise en place d'un cadre légal «Le travail a été fait, il suffit juste de le mettre en application. Cela permettra de définir les tarifs en adéquation avec la réalité du terrain correspondant à chaque acte médical et procéder à leur remboursement au tarif réel», a-t-il ajouté. Cette rencontre vient donc, a-t-il souligné, lancer le processus d'une nouvelle ère qui permettra de mettre en place un cadre juridique et aborder les questions de fond. «Il est aujourd'hui important d'associer les prescripteurs en tant qu'experts, notamment sur la question du remboursement de certains médicaments génériques qui ne sont pas portés sur la liste des médicaments remboursés. Ce qui est une aberration», a-t-il relevé. Il plaide pour la création d'un cadre légal pour asseoir un dialogue permanent entre les deux parties afin de trouver des solutions et «démarrer sur une meilleure fonctionnalité pour que le malade soit satisfait». Par ailleurs, des communications ont été présentées par les professionnels de la santé sur le poids des maladies chroniques et de leur prise en charge. Des recommandations ont été formulées à l'issue de cette rencontre à caractère scientifique et légale.