Le film Palestine Blues porte sur l'assassinat de la pacifiste, Rachel Corrie. Jeune étudiante de l'université d'Olympie (Washington), Rachel, assassinée le 16 mars 2003 par les Israéliens, appartenait au mouvement pour la Justice et la paix. Les festivaliers ont également observé une minute de silence à la mémoire des centaines de Palestiniennes victimes de l'agression israélienne. « Nous nous devons, en cette occasion, de rendre un hommage particulier à nos frères palestiniens tombés sous les balles assassines des sionistes ; ces nazis d'un nouveau genre ; cette bête immonde, ennemie de toute l'humanité », a enchaîné le directeur artistique du festival, Belaïd Medjnah, en appelant les hommes de lettres et de culture à dénoncer « la barbarie de l'Etat d'Israël ». Il a, par ailleurs, mis l'accent sur le caractère pluriel d'une culture qui connaît une « véritable renaissance », à travers, notamment, le Festival du film amazigh, « espace incontournable de l'expression filmique », dira-t-il. La cérémonie d'ouverture a été marquée, en outre, par l'hommage rendu aux femmes du cinéma amazigh, à savoir Bachene Djamila, connue sous le nom artistique de Djamila, Oubachir Hadjira, Aïcha Adjouri (Keltoum) et Amzal Djamila. Selon les organisateurs, le Festival du film amazigh, qui se tient du 11 au 15 janvier à Sidi Bel Abbès, verra la projection de 19 films en compétition sur les 63 visionnés par le comité d'organisation du festival. Le commissaire du festival, Si El Hachemi Assad, estime que « l'édition de Sidi Bel Abbès sera celle de la maturité pour un festival qui devient de plus en plus visible et dont la gageure de l'itinérance constitue un défi à renouveler chaque année ». Placée sous le slogan cher à l'Unesco « Pour une libre circulation des idées par le mot et l'image », cette édition sera l'occasion de « jeter un coup d'œil sur le cinéma iranien qui marquera sa présence avec des productions récentes et de qualité », note-t-il. Trente- quatre films seront projetés hors compétition dans deux principaux sites, à savoir la cinémathèque et la maison de la culture. A signaler que l'Ecole des beaux-arts de Sidi Bel Abbès apportera sa contribution à cette manifestions culturelle en réalisant une fresque géante en l'honneur du festival qui accueille près de 500 participants. Le jury, présidé par Ali Mouzaoui, se compose d'Ernest Pepin, Safi Boutella, Amhis El Djouher, Kada Kader, Silmane Hachi, Omar Fetmouche, Jean-Paul Garcia et le cinéaste turc, Nedim Gursel.