Le festival Raconte-Arts qui s'est déroulé dans le petit village de Tiferdoud (wilaya de Tizi Ouzou) du 19 au 26 Juillet, continue de déchaîner les passions entre critiques et admirateurs qui louent l'esprit de cette manifestation. Le grand débat se passe, comme toujours en Algérie, sur les plateformes des réseaux sociaux (Facebook et Twitter). Certains festivaliers sont étonnés, déçus, voire indignés du paiement d'une somme symbolique de 100 DA pour l'entrée au village. Ils ne comprennent tout simplement pas cette sorte de billetterie. Certains vont même jusqu'à appeler à boycotter ce festival, qu'ils qualifient de «commercial». «Rien, absolument rien ne justifie ce droit de péage» ou encore «c'est tout simplement contraire à l'esprit d'un festival basé sur l'ouverture sur le monde, l'échange et la citoyenneté», peut-on lire sur Facebook. Le comité d'organisation du festival a vite réagi à cette polémique qui n'a cessée d'enfler au fil des jours. Les organisateurs de ce rassemblement culturel et artistique, à travers un communiqué de presse, ont apporté des précisions et des éclaircissements en toute transparence. On apprend par ailleurs que l'entrée payante au village existait bel et bien avant le début du festival pour «assurer les salaires de deux personnes chargées de l'accueil des visiteurs et de deux travailleurs permanents chargés de l'entretien du village». Le comité d'organisation réplique de la même manière pour démentir certaines informations en affirmant que «l'accès au galas, ateliers, conférences... et le gardiennage des véhicules sont complètement gratuits». Et de faire savoir que Raconte-Arts ne bénéficie d'aucune subvention, alors que près de 300 millions de centimes sont nécessaire pour l'organisation de cet événement culturel, où des artistes nationaux et étrangers se sont produits, tous genres et toutes disciplines artistiques confondus.