Le festival Raconte-Arts, qu'a abrité durant une semaine (du 19 au 26 juillet) le village Tiferdoud (commune d'Abi Youcef, Tizi Ouzou), a été clôturé dans la matinée de vendredi par une modeste cérémonie. Le village Tiferdoud a été transformé, durant la semaine du 15e festival Raconte-Arts en un musée à ciel ouvert, car toutes les ruelles du village sont dorénavant aux couleurs des œuvres réalisées par différents artistes lors de cette édition. Raconte-Arts était aussi une occasion pour les jeunes adhérents de l'association Kamel-Amzal de Tiferdoud de participer aux divers ateliers, ce qui permettra, comme il a été d'ailleurs souligné par la présidente de ladite association, Naït Hamouche Lynda, de continuer dans cet élan artistique durant le reste de l'année. "Raconte-Arts était d'une grande réussite, cela a permis un grand échange sur le plan culturel entre les jeunes du village et les participants. Ils ont beaucoup bénéficié de ce festival à travers des ateliers et autres animations, ce qui nous a permis de découvrir des dons cachés dans chaque domaine artistique", a-t-elle-souligné. Pour sa part, un membre du comité de village, Hachemi Ben Amriou, a indiqué que "les activités du festival étaient une réussite, et ce, malgré des imperfections à l'organisation, puisque les villageois ne s'attendaient pas à un tel flux du public. Nous n'avons pas enregistré d'incidents majeurs à part quelques anicroches entre jeunes, ce qui arrive dans tous les grands festivals et grandes manifestations à travers le monde". En termes d'animation, notre interlocuteur a ajouté que "Tiferdoud a vécu une semaine formidable où les villageois ont profité de ce moment convivial et des activités organisées au village". Quant à M'barek Menad, l'un des organisateurs de Raconte-Arts, il s'est dit satisfait du défi relevé par les organisateurs. "À Tiferdoud, malgré les manquements, nous avons trouvé des gens vaillants et notre équipe a fait tout pour que ces dysfonctionnements n'arrêtent par l'événement et la magie du festival", a-t-il dit. Et d'ajouter : "Nous avons enregistré la présence de grands artistes venus pour intervenir ou soutenir le festival, et ce, à l'image de Lounis Aït Menguellet, Farid Ferragui, Djamel Sabri, Akli D, Oulahlou et puis la venue symbolique de Djamila Bouhired qui a relevé, en esprit, ce festival qu'on voulait être celui des femmes et des hommes libres." Au cœur du village Tiferdoud, à Tajmaât, les artistes avaient du mal à se détacher du décor et de quitter les lieux. Une communion s'est installée, et les adieux étaient difficiles à faire. À ce propos, Denis Martinez était encore à Tajmaât devant son œuvre achevée. "Je suis allé jusqu'au bout de mon travail qui s'est intégré dans le village à Tajmaât, un lieu idéal où l'œuvre sera protégée. De mon côté, j'ai eu le plaisir de voir une nouvelle génération de jeunes artistes de tout le pays qui ont investi les lieux et trouvé de l'intérêt à venir ici pour travailler." K. Tighilt