L'hôpital Allia Salah, l'un des plus grands hôpitaux de la wilaya de Tébessa, est confronté à une véritable situation de crise. Ces derniers temps, la prise en charge des malades par cet établissement hospitalier récemment rouvert et dont la restauration a englouti des centaines de milliards de centimesn'est plus assurée correctement à cause des conflits entre la direction et ses employés qui s'enveniment de jour en jour. Mercredi dernier, le personnel médical et paramédical a tenu un sit-in de quelques heures pour dénoncer leur désarroi et leur colère face aux pratiques jugées «irresponsables et inacceptables» du nouveau directeur. En effet, ils lui reprochent d'avoir mis à l'écart des chefs de service et des médecins spécialistes ayant plus de 20 ans d'expérience pour les remplacer par des aides-soignants et techniciens de la santé. Ajouté à cela, le directeur de l'EPH refuse toujours l'installation du conseil médical et administratif, ainsi que la section syndicale, malgré les demandes répétitives du premier responsable du secteur. «Nous sommes outrés par la marginalisation et le laxisme de ce responsable récemment installé qui agit en solo dans la prise des décisions concernant principalement le fonctionnement de l'hôpital, provoquant ainsi la zizanie et le clanisme entre les employés», s'est indigné un des meneurs du mouvement de protestation rencontré avant-hier. La tension monte chaque jour davantage et aucun consensus n'a été trouvé entre le directeur et ses employés. Ces derniers sont déterminés, disent-ils, à aller plus loin dans leur mouvement et revendiquent le départ de leur responsable. Mardi dernier, une réunion de conciliation devait être tenue au siège de la direction de la santé de Tébessa, mais le directeur de l'hôpital ne s'est pas présenté. El Watan a tenté de prendre contact avec ce responsable pour avoir sa version du conflit, mais son téléphone demeure hors champ.