Il y a un engouement remarquable notamment pour les sciences économiques, commerciales et de gestion. Les choix des nouveaux bacheliers dans la wilaya de Tizi Ouzou sont liés aux débouchés que peuvent offrir les filières choisies à la fin du cursus universitaire, comme nous l'a confié Arezki Chenane, professeur à la faculté des sciences économiques de l'université Mouloud Mammeri. Le Pr Chenane a également relevé un engouement remarquable pour les filières finances, banques et assurances : «Les futurs étudiants demandent beaucoup plus ces filières dans l'espoir de trouver un travail à la fin de leur formation. Notre faculté accueille, chaque année, plus de 8000 nouveaux bacheliers.» Et d'ajouter que de nombreux nouveaux bacheliers optent pour des filières dont l'enseignement est assuré en Français, et ce, nous a-t-il expliqué, en raison de leurs perspectives de poursuite des études à l'étranger. «Il y a ceux qui choisissent les sciences économiques, commerciales et de gestion, car c'est la seule faculté en Algérie, je pense, outre Béjaïa, qui continue d'assurer les cours en langue française», a souligné le Pr Chenane. Effectivement, il y a un afflux massif vers ces filières. D'ailleurs, nombreux sont les nouveaux bacheliers qui pensent d'ores et déjà à continuer leurs études à l'étranger. C'est le cas de Madjid, que nous avons apostrophé, hier, au campus de Hasnaoua de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou où se sont déroulées les préinscriptions. «Je veux juste faire le premier cycle ici, c'est-à-dire avoir ma licence et faire ensuite les démarches pour aller continuer en France. Donc, je veux opter pour une filière où les études se font en français pour avoir une bonne base et prétendre ensuite à m'inscrire pour d'autres diplômes à l'étranger», nous a-t-il confié. Les langues étrangères sont également prisées puisque plusieurs nouveaux étudiants nous ont confié qu'ils ont jeté leur dévolu sur l'anglais et le français. Les sciences biologiques et agronomiques attirent aussi les détenteurs du bac, tout comme les sciences médicales (médecine, chirurgie dentaire et pharmacie). Toutefois, les nouveaux bacheliers déplorent le fait que les critères d'orientation sont différents d'une université à une autre. Par ailleurs, les Sciences de l'information et de la communication (SIC) figurent aussi parmi les spécialités demandées. Seulement en première année, l'étudiant doit s'inscrire en sciences humaines avant d'être réorienté, en deuxième année, en SIC, en histoire ou bien en bibliothéconomie, et ce, en fonction de sa moyenne. En outre, nous avons remarqué aussi que plusieurs bacheliers de l'année 2018 disent avoir choisi d'étudier la langue et la culture amazighes car, ont-ils précisé, un diplôme universitaire dans cette filière donne, ont-ils estimé, la possibilité de trouver facilement un boulot surtout avec les mesures prises par l'Etat dans le cadre de la promotion de la langue amazighe. Rappelons que la période des préinscriptions et inscriptions définitives des nouveaux bacheliers pour l'année universitaire 2018-2019 s'étalera jusqu'au 16 septembre prochain.