Les besoins en matière de formation aux règles du Nouveau système comptable et financier (NSCF) destinée aux praticiens de la comptabilité, estimés à 360 000 sur tout le territoire national, « sont énormes », a indiqué jeudi dernier Mohamed Lamine Hamdi, président de l'Ordre des experts comptables algériens, en marge de la tenue à Alger d'une journée d'études sur l'application du NSCF au secteur des banques et assurances. Cela, sans compter le personnel rattaché à cette profession comme « les gestionnaires et les cadres dirigeants », a-t-il ajouté. Selon lui, la loi relative au NSCF, promulguée en 2007, n'a permis que la formation de 9000 praticiens. « Cela révèle qu'on est très loin du compte », a-t-il commenté. Pour tenter de rattraper ce retard, le président de l'Ordre des experts comptables algériens a annoncé le lancement, au mois d'avril prochain, d'un programme de formation aux règles du NSCF à l'intention des praticiens de la comptabilité. Le programme en question sera, poursuit-il, chapeauté par l'Institut algérien des hautes études financières (IAHEF) en collaboration avec l'Ordre des experts comptables algériens et avec l'appui technique de l'Ordre des experts comptables français. Dans une première étape, le programme prévoit, dès le mois d'avril, la formation d'une soixantaine de formateurs, a précisé M. Hamdi, pour qui ces même formateurs prendront en charge la formation de 5000 praticiens dans les secteurs des banques et des assurances. La seconde étape, qui concernera la formation des praticiens dans les entreprises, sera lancée en juin prochain en collaboration avec l'Institut supérieur de la gestion et de la planification (ISGP). Elle prendra en charge la formation de 300 formateurs, souligne M. Hamdi. Il faut noter encore que le programme envisage la diffusion de kits pédagogiques élaborés par l'Ordre des experts comptables français. Par ailleurs, les intervenants pendant cette journée ont mis l'accent sur l'importance de la mise en œuvre du NSCF qui aspire à transformer la comptabilité nationale en un « véritable système d'information financière orienté essentiellement vers le marché ». Selon eux, il permettra d'homogénéiser les concepts, les comptes et les méthodes bancaires des différents intervenants dans la production, l'enregistrement, le traitement et l'utilisation de l'information financière. Initialement prévue pour janvier 2009, la mise en application du nouveau plan comptable national a été ajournée par les pouvoirs publics à 2010 afin de permettre à la corporation des comptables de mieux se préparer.