C'est un véritable cri de détresse que viennent de lancer les retraités -titulaires de pensions en devises d'El-Eulma- en raison du calvaire qu'ils subissent quotidiennement en cette période de canicule. L'indifférence totale des chargés du dossier attise les souffrances des vieilles personnes, souvent malades et éprouvant les pires difficultés pour se déplacer sans aide. Ces retraités passent leurs nuits dehors devant leur banque allongés sur le sol ou, dans le meilleur des cas, sur un carton, faisant la queue pour pouvoir percevoir leur maigre pension de retraite de France. Une pension qui se fait malheureusement désirer, en l'absence d'une organisation rigoureuse de leur banque, la BADR. Ces scènes ont apitoyé toute la population, qui a fini par confondre ces pauvres gens avec ce triste décor. Inutile de vous signaler les sautes d'humeur et les disputes quotidiennes pour un oui ou pour un non. «Je suis ici depuis trois jours sans avoir perçu ma pension», nous affirme avec une grande amertume un vieil homme totalement éprouvé. La même réaction vient de la part de tous ces pauvres gens qui ne savent plus à quel saint se vouer. Pour avoir l'autre son de cloche, nous avons essayé de joindre le directeur de la BADR ou ses collègues, mais aucun n'a voulu nous répondre. Dépités, les clients ne cachent pas leur colère sur la mauvaise gestion, le manque d'organisation et le mépris affiché à leur égard par cette banque, telle est la réponse des hommes et des femmes venus des quatre coins de la région pour percevoir leur pension. En attendant une solution rapide à ce problème, les désagréments des retraités perdurent.