Le président français, Emmanuel Macron, devrait effectuer une visite officielle en Algérie d'ici à la fin de l'année 2018. C'est ce qu'a rapporté le magazine français, Jeune Afrique dans un article daté du 8 août dernier et consacré à «l'agenda arabe» du chef de l'Etat français. Selon la même source, le président français devrait se rendre dans pas moins de cinq pays de la région MENA, dont le Liban, l'Algérie et le Maroc. L'information n'est pas confirmée officiellement par les autorités françaises. Le site de l'Elysée n'a émis aucun communiqué sur le sujet. De même pour la date de cette tournée, prévue, selon Jeune Afrique, durant le troisième trimestre de l'année en cours. «Le voyage d'Emmanuel Macron au Liban, qui avait été reporté en avril, devrait avoir lieu au troisième trimestre 2018. D'ici à la fin de l'année, le président français devrait retourner au Maroc et en Algérie», écrit le magazine français. Selon la même source, Emmanuel Macron abordera, à cette occasion avec les responsables de ces pays, les partenariats économiques ainsi que le dossier de l'immigration qui est l'un des dossiers d'actualité. La lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel devrait également être abordée, notamment avec les autorités algériennes. Il est à rappeler que le président français avait effectué, en décembre 2017, une visite officielle en Algérie. Avant de quitter Alger, il avait promis de revenir dans le cadre d'une autre visite au début de l'année 2018. Mais ce rendez-vous a été «oublié». Les autorités françaises, comme le gouvernement algérien, n'ont fourni aucune explication à ce sujet. Ils n'ont annoncé ni le report de la visite ni son annulation. Restriction sur les visas En février dernier, la présidence de la République avait annoncé, dans un communiqué, un entretien téléphonique entre le président Abdelaziz Bouteflika et son homologue français Emmanuel Macron. Selon la même source, «cet échange a permis aux deux chefs d'Etat de partager leurs analyses sur la situation au Mali et en Libye». Ils «ont aussi examiné les voies et moyens de renforcer encore davantage la dynamique de la coopération algéro-française enclenchée par le sommet qui a regroupé les présidents algérien et français à Alger, en décembre dernier», ajoute la même source. Mais, il n'y a aucun mot sur une nouvelle visite d'Emanuel Macron en Algérie. Si elle se confirme, cette nouvelle virée devra être une occasion pour traiter un certains nombre de dossiers chauds, notamment celui des visas. Depuis le début de l'année en cours, les demandeurs algériens se plaignent des restrictions sur le visa. Ils dénoncent particulièrement une augmentation du nombre de refus et l'application de nouvelles mesures contraignantes pour le dépôt des dossiers de demande de ce sésame. Une plainte à laquelle a répondu l'ambassadeur de France à Alger qui a nié l'existence de restrictions. Mais sans convaincre. Des voix officieuses en Algérie font le lien entre ces difficultés à obtenir le visa et les tensions commerciales entre l'Algérie et l'Union européenne. Certains pensent même que l'UE utilise cette carte pour contraindre les autorités algériennes à revoir leur politique sur les importations. L'interdiction d'importation de nombreux produits et l'application de taxes élevées sur d'autres ont, rappelons-le, fait grincer des dents les partenaires européens qui évoquent le contenu de l'accord de l'association avec l'Algérie qui prévoit pourtant un démantèlement des barrières tarifaires à l'horizon 2020.