Décidément, les affaires de vols enregistrées depuis le mois de juillet dernier sont le sujet principal qui défraie la chronique à Constantine. Depuis l'affaire du vol de 500 000 DA d'une camionnette, dont la portière a été forcée en plein jour à Djebel Ouahch par deux jeunes âgés de 22 et 27 ans, arrêtés le même jour par les services de sécurité, avec la récupération de l'argent, c'est la psychose qui s'est emparée des Constantinois. De nombreux propriétaires habitant les immeubles se sont empressés de renforcer les portails et d'installer des barreaudages, ce qui a fait le bonheur des ferronniers. Mais il semble qu'en dépit des interventions des services de la police pour démanteler les réseaux spécialisés dans les vols par effraction, ces derniers redoublent toujours d'ingéniosité et ne reculent devant rien pour arriver à leurs fins. Ils ont choisi pour nouvelle catégorie de victimes les propriétaires des magasins d'alimentation générale, notamment les supérettes. Ainsi, une supérette située à la cité Tlemcen, dans le secteur de Zouaghi, vient d'être la cible d'une tentative de vol perpétrée à l'aube, il y a trois jours, mais il semble que les malfaiteurs ont échoué dans leur mission. «Ils ont trouvé des difficultés pour forcer les ridelles, car nous avons trouvé des traces de coups avec un objet métallique, mais ils n'ont pas pour autant lâché prise, puisqu'ils ont jeté leur dévolu sur une autre supérette située à une centaine de mètres plus loin, où ils se sont emparés d'une importante somme d'argent trouvée dans la caisse, ainsi que des équipements», témoigne un commerçant. Du coup, c'est la panique parmi les gérants des commerces dans tout le secteur, mais aussi à la nouvelle ville Ali Mendjeli, où des tentatives de vols ont été également enregistrées. Les citoyens, dont la majorité commence à craindre pour leurs biens, hésitent même à partir en vacances par peur de vivre des mauvaises surprises au retour. Le sentiment d'insécurité est devenu trop fort, surtout que des vols d'appartements sont restés jusque-là non élucidés.