Les habitants s'alarment de la situation et demandent aux autorités locales de réagir immédiatement avant qu'une épidémie ne se propage. La ville de Tébessa est confrontée, ces derniers temps, à un sérieux problème d'insalubrité, accentué par la grève illimitée des éboueurs de la commune qui perdure depuis plusieurs semaines, entraînant des conséquences désastreuses, comme témoignent les tas d'ordures qui débordent dans pratiquement tous les quartiers et cités. Tout simplement, la ville étouffe sous le poids des déchets ménagers qui dégagent des odeurs nauséabondes. Des immondices jetés pêle-mêle et dont une partie a été charriée par les dernières fortes précipitations qui se sont abattues sur la région, présentant ainsi de réels risques sanitaires sur la population. Les habitants s'alarment de la situation et demandent aux autorités locales de réagir immédiatement avant qu'une épidémie ne se propage. Un habitant de la cité 440 Logements, exaspéré par la situation, s'interroge : «Notre santé est en danger. On se demande où sont passées les autorités compétentes. Pourquoi cette sourde oreille ?» Cette situation très déplorable s'est accentuée le jour de l'Aïd El Adha, où des citoyens peu soucieux des normes d'hygiène et de salubrité ont jeté anarchiquement leurs déchets et les restes de moutons sacrifiés, décuplant ainsi les odeurs pestilentielles qui émanaient déjà des décharges qui grossissent de jour en jour. Cela fait plus de deux semaines que le ramassage des ordures ménagères ne se fait plus. Alors que les agents de collecte de déchets des services communaux sont en grève depuis plusieurs jours pour réclamer le versement de trois mois de salaire, les éboueurs de l'Epic ProTéb (propreté Tébessa) observent un arrêt de travail depuis plus de 17 jours pour dénoncer les dépassements de leur directeur. Une situation à laquelle l'Assemblée populaire communale ne semble pas être en mesure d'apporter une solution. Le problème du ramassage des ordures ménagères s'est toujours posé, notamment en été, et tous les élus locaux qui se sont succédé à l'APC n'ont pas pu trouver une solution définitive pour éradiquer ce phénomène et enlever cette étiquette de saleté collée à la ville.