Plusieurs quartiers ont perdu de leur esthétique, en raison des amas de déchets qui débordent, notamment dans les zones abritant des marchés anarchiques. Le phénomène des ordures éparpillées un peu partout, jonchant rues et ruelles, ne date pas d'hier à Tébessa. Le manque flagrant de bacs à ordures destinés à la collecte de déchets ménagers et détritus a rendu certains espaces insalubres, lesquels sont susceptibles de nuire à la santé du citoyen. Les deux Epic de ramassage d'ordures de la ville de Tébessa, Proteb et SOPT, sont manifestement absentes. Elles montrent beaucoup de lacunes en matière de gestion et de collecte des ordures ménagères. Plusieurs quartiers et cités de Tébessa ont perdu de leur esthétique, en raison des amas de déchets qui débordent, notamment dans les zones abritant des marchés anarchiques, comme Bab Ezzouatine, Fatima Zohra, La Rocade, El Djorf, la Zaouïa, la Remonte et El Merja, où les amas d'ordures font désormais partie du décor, entraînant la prolifération des insectes, des rats et chiens errants. Un problème dont souffrent les habitants de la ville de Tébessa depuis fort longtemps. Tous les élus locaux qui se sont succédé à l'APC n'ont pas pu trouver une solution définitive pour éradiquer ce phénomène et enlever cette étiquette de saleté collée à la ville. En dépit du renforcement des équipements par les bennes tasseuses et autres matériels, les entreprises chargées de l'opération de ramassage d'ordures n'arrivent toujours pas à assurer les rotations quotidiennes, ce qui a engendré une situation catastrophique qui va de mal en pis dans certains quartiers. Au fil des jours, la commune souffre de cette situation, les riverains tirent la sonnette d'alarme, et chacun y va de son commentaire : les uns accusent l'APC, d'autres pointent du doigt les entreprises chargées de l'opération. «Les déchets ménagers n'ont pas été collectés depuis plus d'un mois, engendrant des odeurs nauséabondes, ce qui nuit à la santé et l'environnement. Avant-hier, un responsable de la Société polyvalente des travaux (SOPT) est venu ici tout près de la décharge du quartier de Skanska et au lieu de trouver une solution pour ramasser ce tas d'ordures, il a traité les habitants de «sales», puis il est parti pour ne plus revenir », a fustigé un citoyen. Un autre, plus avisé, dira : «La salubrité publique est la préoccupation de chacun de nous et tout le monde doit s'y mettre pour évoluer dans une atmosphère saine et propre.» En tout état de cause, la ville de Tébessa demeure une ville sale, d'ailleurs ce sont les propos lancés par le wali à l'encontre du P/APC au lendemain de son installation à la tête de la wilaya, il y a près de deux ans. Malheureusement, c'est un constat amer que personne ne peut nier, l'antique Theveste croule sous les ordures et cette réalité n'incombe pas seulement à la municipalité, l'incivisme des citoyens a également accentué cette situation.