Depuis l'annonce de la création du port commercial Centre d'El Hamdania, il faut reconnaître que l'unique membre du gouvernement qui affiche un intérêt à son importance est Zâalane Abdelghani, qui s'est déplacé pour le visiter. Il s'agit d'un site féerique et paradisiaque sur lequel sera érigée cette très importante infrastructure commerciale maritime. Les hautes autorités du pays n'ont pas fourni au président de la République les explications, les impacts et les études exhaustives sur sa faisabilité, avant que le premier magistrat du pays ne décide officiellement de son implantation. Ainsi, il a été décidé de faire disparaître les immenses plages et criques des deux ZET (El Hamdania et Oued Bellah), les monuments historiques, culturels et sites archéologiques, des milliers d'hectares de terres à haute valeur agricole, les milliers d'hectares de forêt avec leur faune et leur flore, les richesses halieutiques et marines que renferme ce site au riche passé, sans perdre de vue le déplacement de centaines de familles qui vivent sur l'assiette de terrain réservée pour ce projet. Un scandale se profile déjà à l'horizon : c'est incontestablement la valse des bureaux d'étude étrangers sur ce projet stratégique. En effet, des dizaines de millions de dollars inhérents au règlement du travail effectué par le BET sud-coréen Yuill Engeneering Co Ld ont été versés sur son compte, puis il avait été invité à «quitter la scène». Ensuite, un bureau d'étude chinois, CHEC (China Harbour Engenireering Company) entre en piste, reprenant à zéro ce qui avait été réalisé. Enfin, un troisième bureau d'étude européen constitué d'opérateurs de trois pays (Angleterre, Belgique, France), nommé Ramboll-Anplea s'est invité au projet du grand port commercial centre d'El Hamdania, en signant un contrat de 10 ans pour, nous dit-on, optimiser l'étude et l'exploitation du projet, comme si les experts sud-coréens et chinois ne s'y connaissaient pas et n'étaient pas en mesure de le faire… L'Algérie est devenu un paradis des affaires troubles mais juteuses, grâce à cette opacité qui règne à tous les niveaux de décision. L'intrusion du troisième bureau d'étude a été facilitée par les démarches du fils d'un très haut dignitaire du pays. Le chemin était déblayé lors de ses démarches grâce à l'influence de son papa. L'objectif a été atteint. Pour l'opinion publique, la première pierre du grand port commercial Centre sera posée au début de l'année 2019 ; l'entreprise chinoise CSCEC sera chargée de la réalisation du projet dans un premier temps, ensuite les Chinois l'exploitera durant 35 ans après sa mise en service selon les termes du contrat. CSCEC aura à ses côtés l'ETHRB, Ali Haddad et Kouninef. Mais pourquoi les initiateurs de ce projet ont-ils décidé de cette valse des bureaux d'étude ?