Une sympathique réception en l'honneur du centenaire El Hadj Mohamed Kebbati a eu lieu, à l'initiative de l'UNJA, à la salle des fêtes de l'hôtel Ziri. A l'entrée de la salle, une foule dense a accueilli, au rythme d'incantations et de chants religieux, le cheikh accompagné de toute sa famille. L'accueil était chaleureux à tel point que le centenaire s'est déclaré « émerveillé par tant d'égards ». Le moment est intense, tout de ferveur et d'admiration pour cet homme qui, à 102 ans, garde sa mémoire intacte au point de se rappeler de ses souvenirs de jeunesse. « Ce véritable monument du savoir, qui possède aussi de grandes connaissances dans le mysticisme, subjugue par sa vaste culture ceux qui le côtoient pour la première fois », explique Ahmed Bendaoud, un passionné de l'histoire de la région. Né en 1907 à Ouled Ziri (Ghazaouet), El Hadj Mohamed Kebbati a exercé tour à tour le métier d'enseignant, imam prêcheur dans différentes mosquées et a été très sollicité par le Haut Conseil d'Etat islamique dans différentes affaires religieuses. A la medersa de Maghnia, une école fondée par l'association des oulémas musulmans d'Algérie, le cheikh a formé toute une génération de cadres algériens.On cite, entre autres, le premier président de l'Algérie indépendante, en l'occurrence Ahmed Ben Bella, le Dr Msaif Mohamed, ex-directeur de l'institut de langues arabes à l'université d'Alger. Il a à son actif plusieurs ouvrages, dont « Contemplation de l'humanité », « la vie de l' Emir Abdelkader » qui sera publié prochainement. Donc un grand bravo à ces jeunes de l'UNJA qui ont permis à l'assistance de vivre un moment d'exception. Surtout que El Hadj a gardé aussi son sens de l'humour. Avant de clôturer cet après-midi magique, il dira à la foule : « J'ai l'impression d'avoir rajeuni de 10 ans ! A la prochaine rencontre, j'aurai encore 10 ans de moins ».