Le montant global des investissements étrangers (IDE et investissements en partenariat) en Algérie inscrits auprès de l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI) a atteint 897,6 milliards de dinars en 2008 contre 145,7 milliards de dinars en 2007, soit une hausse de 516%, selon les statistiques de l'ANDI, répercutées, hier, par l'APS. La même source a révélé, cependant, une évolution négative (-24%) du nombre de projets, à savoir 134 projets en 2007 contre 102 en 2008. Ces projets d'investissements étrangers, qui portent sur des projets de dessalement de l'eau de mer, des projets de production des engrais, d'ammoniaque, des cimenteries et de l'industrie agroalimentaire, devraient créer 10 723 postes d'emploi, indique l'ANDI. M. Mansouri, premier responsable de l'ANDI, a tenté d'expliquer cette baisse du nombre de projets par leur importance en termes de volume. Il a également rappelé l'amélioration du climat général qui « encourage les investisseurs », notamment en provenance des pays du Golfe. Il faut reconnaître, par ailleurs, que depuis les changements apportés par le gouvernement dans sa politique d'investissement étranger, de nombreux investisseurs n'ont pas manqué d'exprimer leurs craintes quant au caractère « peu incitatif de ces nouvelles lois ». Pas plus loin que la semaine dernière, la Chambre d'industrie et du commerce français en Algérie (CIFCIA), par la voix de son président, Michel de Caffarelli, a qualifié, lors d'une conférence de presse à Alger, de « dramatique » cette « insécurité juridique » et « ces lois qui changent brutalement », dans une allusion aux nouvelles lois sur les IDE, décrétées l'été dernier par les pouvoirs publics. Celui-ci révèle encore que deux sociétés françaises, et pas des moindres, se sont retirées du marché algérien. Et ce n'est pas tout, puisque le dernier rapport 2009 « Doing Business » de la Banque mondiale sur le climat des affaires accrédite l'Algérie de la peu enviable 132e position sur 181 économies, enregistrant ainsi un recul de sept points par rapport à l'année 2007.