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Le gouvernement birman se rebiffe
Accusations onusiennes de «génocide» contre les Rohingyas
Publié dans El Watan le 30 - 08 - 2018

La loi birmane de 1982 sur la nationalité a laissé les Rohingyas apatrides. Estimant qu'ils ne pouvaient fournir la preuve de leur présence sur le territoire avant 1823, soit avant la première guerre anglo-birmane, la nationalité birmane leur a été retirée.
La Birmanie a rejeté, hier, le rapport des enquêteurs de l'Organisation des Nations unies (ONU) accusant son armée de «génocide» à l'encontre des musulmans rohingyas, rapportent des médias.
Le porte-parole du gouvernement birman, Zaw Htay, a indiqué ne «pas avoir autorisé la MEF (Mission d'établissement des faits de l'ONU) à entrer en Birmanie». «C'est pourquoi nous n'acceptons aucune résolution du Conseil des droits de l'homme», a-t-il poursuivi. Il a appelé à la création d'une «commission d'enquête indépendante» par la Birmanie pour répondre aux «fausses allégations des agences de l'ONU».
Aussi, le porte-parole du gouvernement birman a fustigé la décision de Facebook de fermer la page du général Min Aung Hlaing, pour «violations des droits de l'homme», estimant que cette mesure nuit aux efforts du gouvernement birman pour promouvoir la «réconciliation nationale».
De son côté, l'ambassadeur birman auprès de l'ONU, Hau Do Suan, a rejeté les conclusions du rapport onusien et mis en cause l'impartialité des enquêteurs. «Le moment choisi pour rendre public de manière hâtive ce rapport, à la veille de la réunion du Conseil de sécurité, soulève de sérieuses questions», alors que le document était attendu le 18 septembre, a-t-il soutenu.
Un silence qui tue
Dans leur rapport publié lundi, les enquêteurs de l'ONU ont affirmé que les principaux généraux de Birmanie, dont le chef de l'armée, Min Aung Hlaing, devraient faire l'objet de poursuites internationales pour «génocide» contre les Rohingyas, dont plus de 700 000 ont fui au Bangladesh après une offensive de l'armée birmane en août 2017, lancée en représailles d'attaques de rebelles rohingyas.
Ancienne dissidente et Prix Nobel de la paix, la dirigeante du gouvernement birman, Aung San Suu Kyi, a opté jusque-là pour le silence et évite ainsi tout conflit avec les militaires, force politique puissante avec laquelle elle tente de composer depuis son arrivée au pouvoir début 2016.
Les experts de l'ONU déplorent qu'elle n'ait pas utilisé son «autorité morale» dans la crise et que son gouvernement ait nié tout problème et empêché l'enquête de l'ONU. Ils appellent le Conseil de sécurité à saisir la Cour pénale internationale (CPI) par le biais d'une résolution ou à créer un tribunal international ad hoc, comme pour le Rwanda ou l'ex-Yougoslavie.
La probabilité d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies sur le «génocide» rohingya est faible car la Chine et la Russie pourraient faire valoir leur droit de veto. En parallèle, pour l'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley, «les faits de nettoyage ethnique contre les Rohingyas doivent être décrits et entendus».Les Rohingyas sont une minorité musulmane de Birmanie, vivant dans l'Etat de l'Arakan.
Quand le passé séquestre l'avenir
Leur nombre est estimé à un million sur une population de trois millions de personnes dans l'Arakan.La Constitution birmane de 1947 reconnaît aux Rohingyas un statut légal et le droit de vote. Mais l'instauration en 1962 de la dictature militaire complique la situation pour les nombreuses minorités ethniques du pays, dont les droits sont niés par le pouvoir central.
En 1978 puis en 1991-1992, une campagne de répression de l'armée pousse quelque 250 000 Rohingyas à se réfugier au Bangladesh. Certains parmi eux sont revenus, sous la contrainte de Dacca. La loi birmane sur la nationalité de 1982 a laissé les Rohingyas apatrides. Estimant qu'ils ne pouvaient fournir la preuve de leur présence sur le territoire avant 1823 (soit avant la première guerre anglo-birmane), la nationalité birmane leur a été retirée.
L'auto-dissolution de la junte en 2011 marque une nouvelle phase avec une montée du bouddhisme extrémiste, porté notamment par un groupe de moines. Ces tensions aboutissent en 2012 à de violents affrontements intercommunautaires dans le pays. Le 5 septembre 2017, Aung San Suu Kyi a déclaré que la situation en Arakan est noyée sous un «iceberg de désinformations». Propos qui ne cadrent pas avec son statut, durant les années 1990 et 2000, qui incarne la lutte contre le régime militaire.
Ce qui lui a valu d'être retenue en résidence surveillée durant près de 15 ans. Elle a nommé en août 2016 une commission d'enquête sur les Rohingyas présidée par Kofi Annan, ancien secrétaire général de l'ONU. Celle-ci a recommandé dans son rapport la révision de la législation de 1982 sur la citoyenneté.


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