Le spectacle est devenu commun aux quatre coins de Constantine où l'on assiste à longueur de journée (et non plus aux heures de pointe) à une circulation automobile chaotique et cauchemardesque eu égard aux embouteillages interminables qui s'ensuivent. Loin d'être spécifique à tel ou tel autre quartier, ce phénomène est des plus stressants, autant pour les conducteurs de véhicules que pour les usagers des transports en commun. En effet, aussi bien au cœur du Vieux Rocher qu'au niveau des quartiers périphériques, notamment les Mûriers, boulevard de la Soummam, Sidi Mabrouk, Bab El Kantara, Ziadia, 4e km et Kouhil Lakhdar, pour ne citer que ces points de friction, il ne fait pas bon se trouver au beau milieu de l'un de ces bouchons. A bord d'une ambulance, de nombreux citoyens y ont laissé ce qu'ils ont de plus cher : leur vie. Ces derniers, pris en tenailles dans des embouteillages où l'urgence d'un plan de circulation cohérent n'est aucunement à l'ordre du jour, ils décèdent en cours de route ou, dans le meilleur des cas, ils sont déposés aux urgences du CHU dans un état critique. Parmi les exemples qui illustrent le mieux cette situation, il y a lieu de citer le carrefour stratégique reliant les cités Erriadh, Gammas, Daksi et le quartier du 4e km. A ce point, le spectacle est intolérable et en particulier quand la pluie est de la partie. Les automobilistes sont nombreux à en payer le prix fort. Cet exemple, parmi tant d'autres, dénote d'un laxisme qui ne semble gêner personne alors qu'une simple réhabilitation de ce carrefour aboutirait à une meilleure gestion de la circulation routière.