Les adjoints de l'éducation reprennent la contestation. Ils comptent organiser, dès le début du mois de février prochain, une autre grève de deux jours pour exiger la satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles. « Nous avons décidé, à l'issue d'une réunion tenue mardi dernier, d'organiser une grève de deux jours (les 3 et 4 février prochain) », annonce le secrétaire général de la coordination des adjoints de l'éducation, Fertaki Mourad. S'exprimant lors d'une conférence de presse, animée hier à Alger, l'orateur menace également de radicaliser ce mouvement durant le mois de mars prochain si la tutelle ne répond pas favorablement aux revendications des travailleurs. « Nous allons organiser une autre grève en mars et nous allons également tenir des sit-in et même une grève de la faim pour faire pression sur le ministère de l'Education », explique-t-il. « Nous n'allons pas baisser les bras jusqu'à satisfaction de nos revendications », ajoute-t-il. Les revendications des adjoints de l'éducation portent, en particulier, sur la reconsidération du droit de ce corps à la promotion, conformément à l'article 104 de la Fonction publique. Un corps composé, selon notre interlocuteur, de près de 50 000 travailleurs. En outre, le syndicat demande la classification des adjoints de l'éducation dans la catégorie 10 au lieu de la 7 (classification établie par la nouvelle grille des salaires), la réduction du volume horaire du travail de 36 heures/par semaine à 28 heures/par semaine et la suppression des permanences durant les périodes des vacances scolaires. « Nous sommes des esclaves », martèle-t-il. Il déplore, dans ce sens, l'absence de tout dialogue avec les responsables du ministère de l'Education. « Nous avons eu une seule rencontre avec le secrétaire général du ministère, le 14 octobre 2008, mais elle n'a pas débouché sur un dialogue sur les préoccupations des travailleurs », dit-il. Assurant qu'il n'y a aucun conflit au sein de la coordination des adjoints de l'éducation, Fertaki Mourad affiche la détermination de son organisation à poursuivre la lutte jusqu'à la satisfaction totale des revendications exprimées.