Après une trêve de plus d'un mois, les adjoints de l'éducation reviennent une nouvelle fois à la charge ; ils comptent reprendre la protestation dès la prochaine rentrée scolaire. « Nous allons organiser une grève nationale à partir du 12 septembre prochain. Nous avons opté pour un débrayage de 4 jours reconductible chaque mois », affirme le secrétaire général de la coordination des adjoints de l'éducation, Fertaki Mourad. Cette décision a été prise mardi dernier par le conseil national du syndicat à l'issue de sa réunion tenue à Alger. « Nous avons décidé de ne plus geler notre grève. Nous l'avons déjà fait par le passé, mais le ministère n'a pas tenu ses engagements », lance-t-il. Le recours à la grève, explique-t-il, est intervenu suite à la rupture, sans raison valable, des négociations avec le ministère de l'Education. « Les négociations se sont bien déroulées au début. Nous avons même proposé un avant-projet de statut. Nous avons suggéré notamment l'amendement de l'article 18 du statut actuel qui oblige les adjoints de l'éducation à assurer les permanences durant les vacances scolaires. Nous avons également proposé l'amendement de 11 articles », précise-t-il. Le syndicat, ajoute M. Fertaki, a demandé aussi l'annulation de l'obligation de la formation pour les adjoints de l'éducation dont l'âge dépasse les 40 ans. Par ailleurs, les représentants du ministère ont fait des suggestions pour la formation des adjoints de l'éducation. « Il y a deux types de formation : la première est destinée aux travailleurs ayant le niveau terminal qui est la formation professionnelle. La seconde concerne les adjoints ayant obtenu leur bac, c'est le système LMD », ajoute-t-il. Après des semaines de pourparlers, le contact a été rompu subitement. « C'était le 14 juin dernier. Nous ne savons pas pourquoi. Nous avons tenté de contacter les responsables du ministère, en vain », indique encore notre interlocuteur. Selon M. Fertaki, c'est suite à l'interruption des négociations que le syndicat a décidé de reprendre la protestation. « Cette fois-ci, nous n'arrêterons plus la contestation jusqu'à la satisfaction de nos revendications », martèle-t-il. Pour rappel, la coordination des adjoints de l'éducation et le ministère de l'éducation sont parvenus, en mai dernier, à un accord. Ils se sont entendus sur la mise en place de trois commissions mixtes afin de traiter toutes les questions soulevées par le syndicat. La première commission a été chargée de définir les missions des adjoints de l'éducation ; la seconde s'est penchée sur l'examen du dossier de la formation et la troisième a pris en charge la question de la promotion de cette catégorie de travailleurs de l'éducation. Les trois commissions devaient remettre leurs résolutions dans un délai de 10 jours au maximum. Suite à cet accord, la coordination avait décidé de geler sa grève programmée pour les 5 et 6 mai dernier.