Une école de qualité, adaptée et complète. Tel est le défi que relève Nouria Benghebrit-Remaoun, ministre de l'Education nationale, pour qui l'objectif d'une école de qualité demeure une priorité et un choix essentiel pour le pays qui ne peut être atteint que par «l'ouverture sur les nouveautés pédagogiques grâce à la formation continue, l'amélioration permanente des conditions de travail et l'amour du métier». Hier, en procédant au lancement officiel de la nouvelle année scolaire 2018/2019 à partir du CEM Derdara de Ghriss, à 20 km de Mascara, sous le slogan «Faire du vivre ensemble en paix un acquis et un principe éducatif», Mme Benghebrit a tenu à souligner, dans son intervention, que le défi d'une école de qualité, «c'est d'abord un encadrement de qualité pour dispenser un enseignement de qualité aux apprenants et ainsi lutter contre l'échec scolaire et les déperditions». Et d'ajouter : «Les progrès dans le système scolaire se réalisent, en premier lieu, dans la salle de classe.» Le second défi qui se dresse devant Mme Benghabrit reste celui de «la prise en charge effective des élèves en difficultés grâce à la remédiation pédagogique». Et d'enchaîner : «Le défit de l'école n'est plus celui des inégalités d'accès à l'éducation mais celui des inégalités de réussite scolaire. Le développement, aujourd'hui, du marché du soutien scolaire ne peut nous laisser indifférents.» La stabilité de son secteur est un facteur essentiel au succès de tout projet d'innovation, raison pour laquelle Mme Benghebrit s'est engagée à «prôner le dialogue avec les partenaires sociaux et œuvrer pour la résolution des problèmes socioprofessionnels qui restent en suspens au niveau local». Selon elle, «assurer un climat scolaire favorable aux apprentissages est un également un défi à relever». La ministre, en appelant à la construction d'une convergence pour l'union autour d'une école de qualité, a insisté sur la nécessité d'assurer la continuité du service d'enseignement-apprentissage et de faire en sorte qu'aucun élève du cycle obligatoire ne soit obligé de recourir au cours privés payants. La rentrée scolaire concerne, cette année, plus de 9 millions d'élèves au niveau national, répartis sur 27 351 établissements des trois paliers scolaires. Les effectifs du palier primaire occupent le plus important taux, avec 48,8%. Les élèves sont encadrés par 749 232 fonctionnaires, dont 89,9% de l'encadrement pédagogique et 10,1% administratifs, selon le ministère du secteur. Des parents d'élèves en colère A Alaïmia, 70 km de Mascara, les parents d'élèves n'ont pas envoyé leurs enfants à l'école, ce premier jour de la rentrée scolaire 2018/2019. Ils dénoncent ce qu'ils qualifient de «mauvaises conditions de scolarisation». Selon leurs dires, les classes de l'école primaire où sont scolarisés leurs enfants sont surchargées. «Nous avons à plusieurs reprises saisi les autorités de wilaya au sujet des différents problèmes auxquels sont confrontés nos enfants, en vain», dira l'un des citoyens qui se sont rassemblés devant l'école.