L'hôtel El Aurassi abrite depuis le 17 janvier une exposition de peinture du plasticien Reda Djefel. L'exposition, qui s'étend jusqu'au 31 du mois en cours, présente au public trente-six tableaux. Des compositions inspirées, pour la majorité, de la nature et de l'architecture ancienne d'Algérie. La présence humaine est rarement présente dans le jeu chromatique de l'artiste. Dans les quelques tableaux où elle se manifeste, elle est signe ou motif discret, rappelant des scènes de la vie traditionnelle. C'est ce que l'on retrouve dans la composition Ziara. Cette dernière traduit des femmes dans un mausolée. Dans la ruelle, des hommes dans leurs tenues traditionnelles, assis sur des bancs en maçonnerie. L'aspect architectural reflète La Casbah d'Alger. L'attrait du plasticien pour l'architecture traditionnelle est traduit aussi dans les compositions à l'exemple de Derb Tlemcen, Ruelle à Biskra, Vieille Casbah, Sidi Abderrahmane et Bastion 23. Quant à la mise en relief de la nature, elle s'exprime entre autres dans Iris, Paysage marin, Sidi Fredj Port la nuit, Paysage la nuit, Paysage en hiver, El Kantra. Car, la nature, telle que perçue par le peintre, reflète la quiétude et le repos. Un environnement qui ne comporte ni calamités ni aléas ou avatars. Pourtant, quand la nature s'exprime pour imposer sa beauté ou reprendre ses droits, elle est parfois impitoyable. Ce n'est pas ce qu'on voit dans la composition Tempête. Elle traduit une atmosphère grise et au bord de la mer une barque et, à un de ses côtés, un filet de pêche. II n'y a pas de naufrage, de ressacs ou de houle. Le rivage invoque ainsi une thébaïde pour un promeneur solitaire en quête de moments de tranquillité ou de contemplation pour savourer et apprécier les choses simples de la nature ou plutôt de la vie. « Ces tableaux sont composés pour la plupart à base de photos. A titre d'exemple, « Notre Dame » que j'ai fait en m'inspirant de la photo du site datant de 1910. J'ai composé toutes mes œuvres dans un atelier. J'aurais aimé peindre en plein air pour mieux exploiter plusieurs éléments comme la lumière. Je n'ai subi l'influence d'aucun grand maître. Je suis autodidacte », relève l'artiste, rencontré sur les lieux de l'exposition.