L'école de pêche et d'aquaculture de Béni-Saf s'est invitée chez les gens de mer, en leur foyer au sein du port pour les interpeller sur la nécessité de se former et leur proposer ses services pour ce faire. Le mauvais temps a fait qu'aucun bateau n'étant sorti en mer, tous les intéressés étaient là. Une équipe de formateurs était mobilisée durant toute une journée, pour répondre à toute sollicitation des uns et des autres qui passaient par le foyer, le rendez-vous obligé des marins. Deux types de formation sont proposés. La première portant sur la sauvegarde en mer est obligatoire parce que sanctionnée par un certificat de base sans la présentation duquel aucun marin ne pourra plus embarquer sur un bateau à partir d'avril. Cette échéance avait été fixée à juin 2008 puis reportée une première fois au 1er du mois courant. A noter que la possession du certificat de base découle d'une convention internationale signée par l'Algérie. Mais, jusqu'à présent, la formation était prodiguée à Mostaganem. Elle vient d'être décentralisée à Béni-Saf. Aussi, plus personne ne pourra prétexter l'éloignement ou prétendre ne pas avoir été informé. Une centaine de marins ont déposé un dossier de candidature après plusieurs opérations de sensibilisation. Ce nombre est jugé insignifiant sachant que pour le seul port de Béni-Saf, il y a 3 099 inscrits maritimes. Instruments de navigation L'on déplore leur peu d'engouement alors que toutes les facilités sont offertes tels des horaires aménagés à leur convenance pour un stage de cinq jours seulement pour acquérir les techniques de la maîtrise de l'incendie en mer. A cet égard, ils sont peu nombreux les marins qui savent utiliser un extincteur pour sauver leur vie en mer et pour sauvegarder l'outil de travail, la leçon du chalutier parti en fumée sous le regard impuissant de son équipage, il y a une décennie, n'a pas été retenue. La deuxième formation de trois jours est destinée uniquement à ceux qui tiennent la barre des bateaux. Le stage se fait à terre sur un simulateur comprenant tous les instruments de navigation et de pêche. Fait accablant, aucun candidat n'a été enregistré alors qu'une bonne partie de la flotte a été modernisée et que son personnel navigant ne sait pas en tirer partie. A ce propos, Zahaf Mohamed, armateur, témoigne qu'il arrive que des bateaux flambant neufs reviennent sans un poisson tout bêtement parce que le raïs et son adjoint méconnaissent par exemple à quelle vitesse maintenir de tels bateaux pour que le filet se déploie au mieux.