Des hauts responsables de Turquie, de Russie, d'Allemagne et de France ont convenu vendredi de la nécessité d'une solution politique dans la province syrienne d'Idleb, dernier bastion des rebelles. «Tout le monde est convaincu que la solution à Idleb doit être politique plutôt que militaire», a déclaré aux journalistes un conseiller du président turc, Ibrahim Kalin, à l'issue d'une réunion entre des responsables des quatre pays à Istanbul. Il y a un consensus général sur le fait que les conséquences d'une attaque à Idleb seraient graves et comprendraient le déclenchement d'une nouvelle vague de migration, a-t-il dit. Le conseiller présidentiel russe, Iouri Ouchakov, le conseiller en politique étrangère de la chancelière allemande, Jan Hecker, et le conseiller diplomatique du président français, Philippe Etienne, se sont joints à cette réunion pour fixer l'ordre du jour et d'autres éléments en vue d'un sommet entre les dirigeants des quatre pays dans les prochains jours. «Au cours de notre réunion, nous avons eu l'occasion de discuter des mesures que nous pourrions prendre pour empêcher une catastrophe à Idleb», a déclaré M. Kalin, soulignant les attentes de la Turquie à l'égard de la communauté internationale et des dirigeants du monde entier qui devraient, selon lui, exprimer un soutien plus ouvert et plus direct sur ce sujet. Maintenir le statut actuel d'Idleb, protéger les civils et éviter une crise humanitaire sont parmi les plus grandes priorités d'Ankara, a souligné le conseiller présidentiel, selon les médias turcs et français. Le lieu et la date du prochain sommet de ce quartette seront finalisés plus tard après une évaluation par les responsables des résultats de la réunion des dirigeants, a-t-il précisé. Plus tôt dans la journée, les médias locaux ont rapporté que le président turc, Recep Tayyip Erdogan, devrait rencontrer son homologue russe, Vladimir Poutine, demain pour discuter du sort d'Idleb dans la station balnéaire de Sotchi en Russie, après le sommet des deux dirigeants avec leur homologue iranien à Téhéran la semaine dernière qui n'est pas parvenu à conclure un accord de cessez-le-feu. La Turquie et ses alliés occidentaux tentent d'empêcher un assaut sur Idleb de l'armée syrienne et de ses alliés, qui sont les forces russes et iraniennes.