Le Front des forces socialistes (FFS) a décidé de relancer l'école de formation politique portant le nom de Ali Mécili. Cette école, qui a vu le jour en 2007, a été mise en veille en raison de la crise qui a secoué, ces dernières années, le parti de feu Aït Ahmed. La nouvelle équipe dirigeante a saisi l'opportunité de la date du 19 septembre, anniversaire de la proclamation du Gouvernement provisoire de la République algérienne, pour relancer cette école. «Le choix de cette date n'est pas fortuit, d'autant plus, et tout le monde le sait, que l'idée de la création du Gouvernement provisoire le 19 septembre 1958 a été l'œuvre incontestable de notre président, feu Hocine Aït Ahmed. Une date qui constitue avec une étape historique importante dans la lutte de Libération nationale», a rappelé, hier à l'inauguration de cette école, au siège du FFS, le premier secrétaire Hadj Djilani. Aït Ahmed disait, rapporte Hadj Djilani en s'adressant aux jeunes, aux femmes, aux militants : «Que notre belle jeunesse et nos si dignes femmes, exclues et expropriées de tout, s'arment de volonté politique et de non-violence : pour qu'ensemble nous puissions construire une deuxième République.» Pour le premier responsable du FFS, c'est cette voie de lutte politique, pacifique et démocratique qu'il vise à travers la formation politique. Cette école, selon son directeur Nacer Abdoune, se fixe comme objectif de former des élus locaux, des militants, des sympathisants, des syndicalistes et de simples citoyens. «Cette école nous dotera des outils de lutte politique pour la construction de l'alternative démocratique et l'instauration de la deuxième République», promet le premier secrétaire. Le FFS a voulu marquer cette journée en donnant la parole à Amar Mohand Amer, chercheur au Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc), qui est revenu sur les différentes étapes de la création du GPRA. Il dira que le Gouvernement provisoire était composé d'hommes forts, compétents et intègres. «Ces valeureux hommes ont été par la suite écartés, marginalisés et remplacés, après l'indépendance du pays et la crise de 1962, par des hommes qui ont mené le pays vers la crise dans laquelle nous nous débattons aujourd'hui», déplore l'historien qui pèse ses mots en disant qu'après 1962 l'Algérie était au bord de la «congolisation», allusion à la République démocratique du Congo, un pays en proie aux autonomismes régionaux et à une guerre civile permanente. Par ailleurs, le FFS annonce l'organisation, samedi prochains, des Assises sociales pour débattre de plusieurs thématiques liées au système de santé, au renforcement de la protection sociale, aux économies d'énergie, à l'efficacité énergétique et aux énergies renouvelables pour mieux répondre aux besoins des citoyens. Des experts, des universitaires et des représentants de syndicats autonomes et de la société civile participeront à ce rendez-vous.