Le président sahraoui, secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, a appelé l'ONU à intervenir «en urgence» pour mettre fin aux pratiques «dangereuses» des autorités d'occupation marocaines et garantir la sécurité, la sûreté et les droits des Sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental, rapporte l'agence de presse sahraouie SPS. Dans une lettre adressée au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, suite à la récente répression par les forces d'occupation marocaines des manifestants sahraouis à El Ayoun occupée, le président sahraoui a indiqué que le Maroc, «à travers ces méthodes répétées, ne reflète aucunement la volonté réelle ni la bonne foi de coopérer avec les efforts des Nations unies, menés par l'envoyé personnel de l'ONU au Sahara occidental, l'ex-président allemand, Horst Köhler». «Ces pratiques constituent une violation flagrante du droit international et du droit international humanitaire, à travers la privation du peuple sahraoui de s'exprimer conformément aux exigences de la légalité internationale, et son rejet du fait accompli colonial marocain, sa dénonciation des violations les plus flagrantes des droits de l'homme et le pillage des ressources naturelles du Sahara occidental», a ajouté le président Ghali. Il a rappelé, dans sa missive, «la responsabilité» des Nations unies dans la décolonisation du Sahara occidental, dernier cas de colonisation en Afrique, appelant à «l'application stricte des exigences de la légalité internationale devant permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit inaliénable à l'autodétermination, la libération immédiate des prisonniers politiques sahraouis et du groupe de Gdeim Izik, la levée de l'état de siège imposé aux territoires occupés du Sahara occidental et l'arrêt immédiat du pillage des ressources sahraouies par le Maroc». Les forces d'occupation marocaines, déguisées en civils, rappelle l'agence SPS, sont intervenues sauvagement le mardi 18 septembre contre des manifestants sahraouis à El Ayoun occupée, réitérant leur appel au droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, à l'arrêt du pillage des ressources naturelles sahraouies et au respect des droits de l'homme au Sahara occidental.