La barre des critères d'éligibilité a été placée bien haut pour des fonctions d'exécution de bas niveau. «Demander à une simple cuisinière de cantine de disposer d'un diplôme, d'avoir pas plus de 36 ans et de n'avoir pas activé sous l'un des dispositifs d'emploi est carrément un barrage à décourager moult demandeurs. Il est important de revoir ces critères, le cas échéant, il est impossible de pourvoir à ces postes en l'état actuel des choses», révèle un membre de l'APC de Ghardaïa, en charge de la gestion des cantines de la capitale du M'zab. Bonne nouvelle pour une certaine catégorie de demandeurs d'emploi au niveau de la wilaya de Ghardaïa, où l'Agence de wilaya pour l'emploi (Awem) vient d'annoncer que 837 postes vacants sont disponibles dans le cadre du Dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP) type Contrat d'insertion professionnelle (CIP) au niveau des treize communes de la wilaya de Ghardaïa. Ceux répondant aux critères d'éligibilité pour les différentes postes sont ainsi priés de se rapprocher de l'ensemble des agences locales, dont celles de Ghardaïa, El Ménéa, Guerrara, Berriane et Metlili. Sur ces 837 postes, 647 sont destinés aux cantines scolaires et 190 aux agents de nettoyage et de gardiennage (agents polyvalents). Ceux-ci doivent prendre en charge les cantines des 190 écoles primaires de la wilaya de Ghardaïa et leurs 53 204 élèves. Il est à signaler que ces postes de travail sont à pourvoir au niveau des différentes cantines scolaires de la wilaya pour différents métiers, comme aide-cuisinier, agent polyvalent, etc. Il est à rappeler que selon les précisions faites à la radio locale de Ghardaïa par le directeur de l'emploi de la wilaya, ces postes sont destinés aux primo-demandeurs d'emploi, diplômés de la formation professionnelle. Ils leur permettent d'acquérir un métier et de percevoir un salaire qui varie entre 4000 et 12 000 DA/mois pendant une durée de 6 mois renouvelable. Et c'est justement là où ça coince, tant la demande, remplissant les critères, reste très faible. Cet écueil doit être allégé pour pouvoir attirer un personnel de qualité répondant aux exigences basiques des postes à pourvoir. Selon certaines indiscrétions, le wali de Ghardaïa, informé de ce problème, «aurait pris les devants en faisant cas de ces contraintes aux ministères concernés. Il aurait demandé de revoir à la baisse les exigences à même de permettre aux demandeurs d'emploi d'accéder à un poste dans ces cantines».