«Ce documentaire doit vraiment voir le jour, car il y va de la mémoire d'un grand monsieur, qui a offert le meilleur pour le combat identitaire», estime le réalisateur Hocine Redjala. Les images du documentaire, entamé par la société Verokam Productions (Vkprod), fondée par Véronique Hazael Massieux et Kamila Adli, sur la vie et l'œuvre de Brahim Izri, en souffrance depuis plus d'une dizaine d'années, ont été remises, pour finalisation, au réalisateur et producteur Hocine Redjala. C'est ce que nous avons appris hier auprès de ce dernier. «Les documents en question que m'a remis Véronique dans son petit chalet du côté des Côtes-d'Armor représentent en somme les séquences faites autour de la vie et de l'œuvre de Brahim. Des archives, des témoignages, des entretiens avec ses amis sont au cœur de ces images inestimables», explique le jeune réalisateur établi en France depuis quelques années. Selon Véronique Hazael, elle ne peut plus continuer à travailler sur ce film, pris à bras-le-corps sur ses fonds propres, car elle a d'autres perspectives et elle pense qu'elle a vraiment donné le meilleur d'elle-même pour sauver de l'oubli des séquences importantes de la mémoire de Brahim et qu'il est temps pour elle de remettre le flambeau à d'autres personnes pour mieux le porter et le mener au bon port, rapporte Hocine Redjala. «Malgré les moult sollicitations pour un hypothétique financement et la finalisation du film en question, aucune suite positive n'est venue réconforter la production. Ce documentaire doit vraiment voir le jour, car il y va de la mémoire d'un grand monsieur, qui a offert le meilleur pour le combat identitaire. Son tout dernier et louable engagement en tant premier responsable de l'Association des taxieurs kabyles de Paris, mis sur pied dans le tumulte des événements du Printemps noir, en est un exemple fort de sa détermination indélébile à œuvrer aux côtés des siens». Il ajoute : «Dans les images, on retrouve un bel entretien avec Maxime Le Forestier, Nourith, les vieux de Zaouia n Cheikh Velkacem, etc.» En 1999, il interprète Tizi Ouzou avec Idir et Maxime Le Forestier «A ce propos, je remercie le premier adjoint de la marie d'Ath Yenni, Dennane Abdelah, qui m'a réconforté quant à son intervention pour finaliser ce grand projet et j'appelle par ailleurs toute personne pouvant aider à monter le documentaire en question à me contacter sur Facebook, ou à me joindre sur le site : www.rhprod.net». Brahim Izri (1954-2005), était un chanteur-auteur-compositeur-interprète. Il a été bercé depuis son jeune âge aux sons et aux mélodies religieuses (adhekkar) de la zaouïa de Sidi Belkacem, dans la région d'Ath Yenni avec son grand-père paternel, selon une note biographique. Plus tard, il devient guitariste du chanteur Idir, avant de voler de ses propres ailes. En 1999, il interprète Tizi Ouzou, avec Idir et Maxime Le Forestier. Cette chanson sera reprise par l'auteur de Vava Inouva quelques années après. Homme de conviction, Brahim Izri était connu également pour son engagement en faveur de la cause amazighe, de la liberté la femme et de la paix dans le monde.