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«Nos enfants seraient en prison au Maroc…»
Cri de détresse des familles de 15 harraga disparus en 2017
Publié dans El Watan le 26 - 09 - 2018

Il y a une année, 15 jeunes Algériens ont pris le large à bord d'une embarcation de fortune à partir de la plage El Kef «la falaise», à 2 km de Boumerdès. Depuis, aucune nouvelle n'a filtré sur leur sort.
Avant-hier, leurs amis et proches, dont des mères inconsolables, se sont rassemblés à l'endroit même d'où ils avaient pris le départ en direction des côtes ibériques, pour se remémorer ce triste souvenir et se concerter sur les démarches à entreprendre «en vue de les retrouver ou les revoir, quitte dans des cercueils». Toutes et tous affirment avoir réussi à joindre «ces malheureux harraga» au téléphone 48 heures après l'entame de leur aventure périlleuse.
«Le téléphone de mon frère, Merah Ahmed, a sonné à maintes reprises, mais point de réponse. Malgré cela, on est rassurés et convaincus qu'il est en vie. Car s'il avait péri en mer, il serait injoignable sur son portable. On nous a dit qu'ils sont en prison au Maroc, mais on n'a pas pu confirmer cette information. Les autorités doivent nous aider pour connaître le sort de nos enfants.
On a été voir Mobilis, on nous a expliqué que si nos fils avaient répondu à nos appels, ils pourraient localiser facilement où ils se trouvent», dira Smaïl Merah, natif de Si Mustapha. Accompagné de sa mère, Smaïl avait tout fait pour dissuader son frère de partir. En vain. «Ahmed travaillait dans une épicerie. Il a versé 13 millions pour effectuer la traversée. Ma mère aussi a tout fait pour qu'il reste à ses côtés.
Avant de prendre ses bagages, il l'a serré longuement dans ses bras en la priant de lui pardonner», relate-t-il, les larmes aux yeux. Le père de Lahyani Aziz (24 ans), lui, n'arrive pas à cacher son indignation quant «au silence et l'indifférence affichés par les autorités algériennes» face à ce véritable drame humain. «On est allés partout, mais personne n'a bougé. On a exposé le problème aux services de la gendarmerie et au procureur de la République de Boumerdès. Ils n'ont rien pu faire. Si nos enfants ont fauté, qu'ils les ramènent pour les juger.
Puisqu'on a pu les contacter trois jours après leur départ, ils seraient donc en vie. S'ils sont en Espagne, en Italie ou dans un autre pays européen, on aurait été contactés. Là-bas, ils ne seront pas jetés en prison comme ça. Bien au contraire, ils seront placés momentanément dans des centres spécialisés avant d'être renvoyés dans leur pays», soutient-il.
Bilel Abzouzi, 25 ans, connaît cinq des jeunes harraga. «Ce sont mes amis. Ils habitent à la cité des 800 Logements de Sablière. Leurs mères ont le cœur déchiré. Elles viennent souvent à cette plage maudite. Dès qu'elles me voient, elles se mettent à pleurer. C'est triste. Je connais un Algérien qui a tenté la harga, il y a sept ans. Tout le monde pensait qu'il était mort alors qu'il était emprisonné au Maroc. Il n'a été libéré qu'après l'intervention du ministère des Affaires étrangères», dit-il.
Son voisin, Chabni Isaac (27 ans), lui, souligne avoir tout préparé pour faire partie du voyage dans la nuit du 25 septembre 2017. «Ce sont mes parents qui m'en ont empêché. Le prix de la traversée était fixé à 130 000 DA chacun. Je suis revendeur de pièces détachées auto. Il a fallu que je vende ma 205 pour avoir cette somme, mais j'ai changé d'avis à la dernière minute. Les autres ont acquis une embarcation à 450 000 DA, un moteur à 530 000 DA, 500 litres de gasoil, des gilets de sauvetage et de la nourriture.
Ils sont partis à 1h du matin. Avant de monter à bord de l'embarcation, ils ont fait la prière du voyageur», se rappelle-t-il. Malgré les périls et le sort inconnu des milliers de harraga, Issac n'a pas renoncé à l'idée de rallier l'autre rive de la Méditerranée… mais il espère d'abord revoir ses amis qui ont quitté le pays, il y a une année, dans l'espoir d'une vie meilleure.


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