Des bénévoles, des membres du mouvement des Scouts, quelques familles, des randonneurs, des clubs de plongée, ainsi que le complexe touristique de la localité ont contribué chacun par sa propre touche au nettoyage de la plage du Rocher noir, à El Aouana, à l'ouest de Jijel. Le fait le plus saillant de cette initiative, qui s'est déroulée samedi dernier, et à laquelle a participé la direction de la pêche et des ressources halieutiques, reste le débat engagé sur les lieux sur les moyens à mettre en œuvre pour rendre plus propres les plages de la corniche. Et c'est justement ce thème qui a pris le plus de place dans les discussions entre les participants à cette opération, qui s'est inscrite dans les initiatives à saluer, même si elle a manqué de plus d'engagements de la part de certains autres acteurs pour être encore plus réussie. Des interrogations sur la situation des plages, abandonnées à un triste sort à chaque fin de la saison estivale, et les moyens à déployer pour prendre en charge la gestion des déchets sur le littoral ont été soulevées, à l'occasion de cette campagne de nettoyage de l'une des plages les plus fréquentées de la côte jijelienne. En bref, c'est le comportement du citoyen qui a été épinglé le plus lors de cette action, qui a été suivie par d'autres initiatives de sensibilisation sur l'environnement, à l'occasion de la journée méditerranéenne du littoral, célébrée mardi dernier. Les directions de l'environnement, de la pêche et des ressources halieutiques ont, dans ce cadre, organisé des rencontres de sensibilisation avec différents acteurs pour faire passer un message d'avertissement sur le danger qui guette les ressources marines. Sur ce sujet, Nadia Ramdane, directrice de la pêche et des ressources halieutiques, a fait état d'un constat des plus critiques face à la dégradation de l'environnement marin. «Ce que ramènent aujourd'hui les pêcheurs dans leurs filets comme déchets est effrayant, ça prend plus de place que le poisson lui-même et si on ne réagit pas par des comportements de bonne pratique, le poisson comme aliment disparaîtra de nos plats», confie-t-elle. Pour cette responsable d'un secteur directement concerné par la pollution : «Tout ce qui est jeté anarchiquement sur terre revient vers la mer et dans les filets de nos pêcheurs, il n'y a plus rien à cacher.» Dans une action de bonne volonté pour tenter de remédier à ce triste constat, des initiatives sont lancées à Jijel avec les chalutiers pour récupérer les déchets et les ramener aux ports de pêche. «L'opération a commencé a donner des résultats», assure notre interlocutrice.