La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a affirmé, hier, que les modifications apportées au projet de loi de finances (PLF) 2019, récemment adopté par le Conseil des ministres, «sont insuffisantes, même s'il ne prévoit ni de nouvelles taxes ni de nouveaux impôts». A l'ouverture, à Alger, des travaux de la coordination nationale de l'Organisation des jeunes pour la Révolution (OJR), relevant de son parti, Mme Hanoune a indiqué que «le projet de loi de finances 2019 adopté par le Conseil des ministres ne prévoit ni de nouveaux impôts ou taxes, ni une importante baisse des budgets», relevant que «les modifications qui y sont apportées sont insuffisantes, car ne rétablissant pas les instruments des grands équilibres». La secrétaire générale du PT a fait savoir que sa formation veille à conforter les mesures positives contenues dans ce projet, en présentant des propositions d'amendements, notamment «une révision à la hausse du budget de fonctionnement», outre des propositions relatives à «la fiscalité ordinaire». Par ailleurs, Mme Hanoune a réitéré son appel en vue d'accélérer l'élection d'une Assemblée constituante nationale qui constitue, selon elle, la seule issue démocratique à la crise que vit le pays dans divers domaines et grâce à laquelle «le peuple pourra exercer sa pleine souveraineté, en choisissant la nature du système qu'il veut instaurer». Imputant les problèmes des communes, notamment celles ayant souffert des inondations et du choléra, à la politique d'austérité appliquée en 2015, la secrétaire générale du PT a dit : «Nous insistons sur le fait que les luttes socioéconomiques et politiques ne s'arrêteront que si l'injustice cesse et qu'une véritable démocratie est consacrée.» Mme Hanoune a évoqué, dans ce sens, la migration clandestine, aussi bien des Algériens vers l'Europe que des Africains vers l'Algérie, appelant les autorités publiques à traiter ce problème sur les plans politique et social, loin de tout traitement policier.