Un vibrant hommage a été rendu, hier, au défunt martyr Abdelhak Benhamouda, à l'occasion de la célébration du 12ème anniversaire de sa mort, survenue le 28 janvier 1997. Il avait, pour rappel, fait l'objet d'un attentat criminel, alors qu'il quittait le siège de la centrale syndicale à la place du 1er Mai. Dans sa ville natale, le siège de l'UGTA, sis à la rue Amar Chitour, et qui porte son nom, a rassemblé, outre une foule nombreuse, d'anciens militants et autres de ses compagnons, lui dont le parcours d'enseignant et de syndicaliste a été des plus riches et des plus exemplaires. Après avoir rejoint en 1968 le secteur de l'éducation à l'âge de 24 ans, l'enfant de Constantine s'engagera quatre ans plus tard dans les rangs de la fédération des travailleurs de l'éducation et de la culture (FTEC), laquelle regroupait les secteurs de l'éducation, de la jeunesse et sports, l'enseignement supérieur, la culture et la formation professionnelle. Un long parcours qui le mènera à assurer des responsabilités au sein de l'union locale puis de l'union de wilaya, dont il deviendra le secrétaire général en 1987. La sincérité de l'homme, son courage, son engagement et ses prises de position audacieuses dérangeaient souvent certains dirigeants parmi la vieille garde de l'UGTA, selon les témoignages de ses anciens proches collaborateurs, au point où des parties ont tout fait pour l'écarter de la direction de la FTEC lors du 5ème congrès tenu à la fin des années 1970. En homme convaincu, tenace et infatigable, Abdelhak Benhamouda sera élu à la tête de l'UGTA lors du 8ème congrès puis réélu, une seconde fois, avant d'être assassiné, il y a douze ans, avec son garde du corps et un gardien de la maison du peuple par un groupe de cinq terroristes. Le défunt est surtout connu pour avoir été l'un des membres fondateurs du comité national pour la sauvegarde de l'Algérie (CNSA), en 1991, et pour avoir mené un autre combat contre ceux qui menaçaient les fondements de la République.