Désormais, les Algériens ne son plus condamnés à rester des éternels consommateurs de voitures étrangères importées à coût de devises fortes. L'Algérie souhaite, en effet, lancer une industrie de production automobile et non pas le montage et la sous-traitance. A en croire le ministre de l'Industrie et de la promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, dans ses déclarations, en marge de l'Université d'été de la communauté nationale à l'étranger, la fabrication de voitures en Algérie sera pour bientôt. Selon le ministre, les négociations avec de grandes firmes étrangères sont en cours pour la fabrication de voitures en Algérie. "Il ne s'agit pas de montage de véhicules, mais de la fabrication de voitures algériennes. Les accords avec des partenaires étrangers seront conclus avant la fin octobre de l'année en cours", précisera-t-il. Selon Temmar toujours, le gouvernement a entamé depuis quelques années des contacts avec plusieurs grandes entreprises étrangères afin de trouver un partenaire pour la mise en place d'une entreprise publique d'industrie automobile. II avait expliqué que le partenaire étranger sera le bienvenu même s'il désire construire une unité en Algérie à 100 %. Aujourd'hui, tout porte à croire que ce type d'industrie est considéré comme une priorité dans la nouvelle stratégie industrielle, d'autant que des atouts existent pour sa mise en place et sa réussite. Selon les spécialistes, l'Algérie dispose en effet, d'un tissu de petites et moyennes entreprises (PME) de sous-traitants qui pourrait très bien appuyer l'activité de fabrication automobile. L'existence d'industries de sidérurgie, de verre et de plastique constitue un atout en plus pour ce type de projet. L'approvisionnement en accessoires pourrait, également, se faire localement grâce à des fabricants nationaux qui ont prouvé leurs compétences dans ce domaine. Selon le ministre Temmar, le coût du véhicule à produire en Algérie "doit être inférieur à celui importé", et toute décision sur ce dossier "tiendra d'abord compte de la protection du consommateur et des intérêts du pays d'une manière générale". L'Algérie, qui a pris du retard dans l'industrie de l'automobile pourrait ainsi alimenter son propre marché à forte demande en véhicules utilitaires et touristiques, et prétendre à l'exportation régionale sur les marchés arabe et africain, investis aujourd'hui par des marques européennes mais aussi égyptiennes, syriennes et jordaniennes.