Les candidats ajournés à l'examen de DEMS – session juillet 2018 – lancent un appel à leurs confrères résidents, toutes années confondues, de tout le territoire national, afin de participer massivement à un sit-in aujourd'hui à 10h devant le siège du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, et d'observer demain des sit-in dans toutes les facultés de médecine à travers le pays. L'initiative lancée à l'appel du Collectif des médecins résidents (Camra) a pour but de revendiquer une nouvelle session au profit des étudiants recalés. Le collectif évoque une situation «critique» de leurs collègues recalés à l'examen d'études médicales (DEMS). «La non-programmation d'une session de rattrapage, le non-droit à une nouvelle inscription à l'année universitaire 2018-2019, la cessation de paiement, la présentation en tant que candidats libres au prochain examen de DEMS de la promotion 2018, autant de démarches injustes et regrettables de la part de la tutelle qui prend en otage l'avenir de 876 médecins résidents», regrette l'organisation regroupant les résidents en sciences médicales. Les candidats ajournés à l'examen du DEMS ont déjà lancé un appel similaire à leurs confrères résidents, pour un rassemblement devant le même ministère afin de revendiquer le droit à une session de rattrapage. L'action a été empêchée par la police. Selon le quotidien Liberté, un cadre de la direction en charge de la post-graduation a reçu des représentants des protestataires, sans pouvoir répondre à leur demande. L'appel des DEMSistes vient après la décision de la tutelle de ne pas organiser de session de rattrapage au profit des candidats (812) recalés. Le Camra a exprimé son «regret» et son «étonnement» suite à cette décision prise par leur tutelle : la session de juillet 2018 est la seule et unique session de DEMS. «Leur (étudiants recalés) présentation se fera en tant que candidats libres au prochain examen de DEMS de la promotion 2019, prévu dans 6 mois», a rappelé un précédent communiqué du Camra. Les résidents évoquent les «déclarations contradictoires» de la tutelle. «D'une part, la nécessité absolue d'une couverture médicale des zones dites enclavées des Hauts-Plateaux et du Grand Sud (ce que nous partageons entièrement mais pas dans le cadre d'une obligation du service civil) et d'autre part la privation de ces zones de plus de 800 nouveaux médecins spécialistes», s'étonnent-ils.