Les médecins résidents du Camra lancent un appel à tous les résidents pour un sit-in de protestation. Les 812 candidats ajournés à l'examen de DEMS, sans la possibilité d'avoir une session de rattrapage, exclus de leurs services respectifs et ne pouvant se présenter qu'en tant que candidats libres au prochain DEMS de la promotion 2019, prévu dans six mois, appellent tous les résidents, toutes années confondues, à participer à un sit-in demain à 10 heures au siège du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. En effet, dans un communiqué publié avant-hier, le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) regrette les décisions prises par leur tutelle de l'Enseignement supérieur, relative aux médecins résidents candidats au DEMS ajournés, session 2018, et déclare que «c'est avec beaucoup de regret et d'étonnement que nous avons appris les décisions prises par le ministère de L'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique concernant la situation particulière des médecins résidents candidats au DEMS ajournés, session 2018». Le Camra souligne que les 812 candidats ajournés à l'examen du DEMS n'auront «pas de session de rattrapage, la session de juillet de 2018 étant la seule et unique session de DEMS, et pas de droit à ces candidats ajournés de s'inscrire à l'année universitaire 2018-2019; ils devront par conséquent quitter les services (avec cessation de paiement). Leur présentation se fera en tant que candidats libres au prochain DEMS de la promotion 2019, prévu dans six mois». Dans ce sens, le Camra a lancé «un appel à leurs confrères résidents, toutes années confondues», pour les soutenir et «participer à un sit-in ce lundi 1er octobre 2018 à 10 heures, devant le siège du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, afin de revendiquer le droit à une session de rattrapage pour l'année 2018». Le Camra avait récemment déclaré qu'«à ceux-là, on voudrait faire payer leur engagement dans notre grève nationale, en leur refusant leurs droits légitimes et élémentaires d'avoir une session de rattrapage, et en les contraignant à passer la prochaine session de DEMS en candidats libres». Le Collectif autonome des médecins résidents algériens estime que l'unité du collectif est mise à l'épreuve, et «nous comptons sur la solidarité et la conscience de l'ensemble des médecins résidents». En effet, une solution existe, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique peut programmer un examen exceptionnel avant la fin de l'année. Dans une récente déclaration d'un médecin résident, qui a requis l'anonymat, au Temps d'Algérie, «une solution existe, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique peut programmer un examen exceptionnel avant la fin de l'année, soit au mois de novembre, ce qui est réalisable, pour ces 812 résidents». Jusqu'à aujourd'hui, aucun communiqué ou déclaration du ministère de l'Enseignement supérieur n'a été fait dans ce sens, pour régler, une fois pour toutes, le sort de ces médecins résidents exclus. Enfin, le collectif souligne dans son communiqué, qu'il tient «l'opinion publique à témoin des déclarations contradictoires de la tutelle. D'une part, la nécessité absolue d'une couverture médicale des zones dites enclavées des Hauts Plateaux et du Grand Sud (ce que nous partageons entièrement, mais pas dans le cadre du service civil)» et, d'autre part, s'indigne face à la privation de ces zones de plus de 800 nouveaux médecins spécialistes.