Les critères d'évaluation remis en causeLes modalités du concours de recrutement des médecins généralistes sont décriées de fond en comble par les recalés de Mila. Pis encore, les plaignants, dont une dizaine ce sont rendus à notre rédaction, tirant à boulets rouges sur le système de notation en vigueur. Des critères de sélection qu'ils ont qualifiés de « pure aberration et d'écueil infranchissable dès lors que leurs chances (il s'agit des promotions sortantes entre 2003 et 2007) de décrocher, un jour, un poste d'emploi stable et permanent sont quasiment nulles ». Et pour cause, les contestataires trouvent inéquitable et absurde que l'on note sur 10 points la moyenne acquise au titre du 2e semestre de la 6e année de médecine concernant la promotion 2008 (appelée dans le langage universitaire moyenne du cursus), alors que les promotions précédentes ont été assujetties à de véritables travaux de synthèse. « Ces modalités d'évaluation sont cousues de fil blanc et taillées sur mesure à l'avantage des médecins généralistes cuvée 2008 qui, sans coup férir, ont obtenu d'excellentes notes à la faveur de ladite moyenne du cursus, le tout ponctué d'un examen servi sous forme de questions à choix multiples (QCM), permettant ainsi à ces derniers de faire main basse sur les 55 postes, pour lesquels ont concourus 183 candidats, le mois de décembre dernier », ont tonné nos interlocuteurs. Des arguments fantaisistes que balayera d'un revers de main Dr Benelmir Dalila, directrice de la santé de la wilaya, qui dira à cet effet : « Ledit système d'évaluation appliqué n'est pas une spécificité pour la wilaya de Mila, mais une nouvelle disposition initiée par la tutelle et élargie à l'ensemble du territoire national ». Et d'ajouter : « Personnellement, je préfère des candidats ayant obtenu d'excellentes moyennes en fin de cursus universitaire à ceux détenteurs d'un appréciable capital expérience, car il ne s'agit pas de faire du social, mais de recruter sur la base de critères de performance et de compétence avérées ». Une procédure d'évaluation des compétences jugée, toutefois, subjective et abracadabrante par les contestataires qui trouvent injuste le fait que la durée du CPE ne soit notée que sur deux points, lit-on dans l'incendiaire pétition remise à El Watan.